
Sortir de la Dépression : Autosoins et Thérapies (Guide Complet)
Un guide simple pour apprendre comment sortir de la dépression : étapes, psychothérapies, pros de santé, médicaments et bien plus…
Face à la dépression, on peut chercher des alternatives naturelles aux traitements médicamenteux.
Mais peut-on vraiment sortir de la dépression naturellement ? Quels sont les compléments ou les techniques qui fonctionnent ? Et comment éviter les risques ?
Aujourd’hui, explorons les solutions naturelles qui peuvent nous aider contre la dépression, tout en gardant à l’esprit qu‘elles ne remplacent jamais un suivi médical approprié.
Le questionnaire PHQ9 est utilisé pour le dépistage et la mesure de la gravité de la dépression chez les adolescent·es et les adultes.
Oui, pour les dépressions légères à modérées. Les psychothérapies (notamment les TCC), l’exercice physique et les changements de mode de vie peuvent suffire. Pour les dépressions sévères, les approches naturelles peuvent compléter un traitement médical.
Le millepertuis est la plante la mieux étudiée, avec une efficacité démontrée sur les dépressions légères à modérées. Le safran montre aussi des résultats prometteurs. Attention aux interactions médicamenteuses – on consulte toujours un professionnel avant utilisation.
« Naturel » ne signifie pas « sans risque ». Certaines plantes peuvent interagir avec des médicaments ou être contre-indiquées dans certaines situations (grossesse, maladies chroniques). Un avis médical est indispensable.
Dans les formes légères, une psychothérapie suffit souvent. En cas de dépression sévère, un traitement par antidépresseurs peut être proposé en plus de la psychothérapie. La TCC reste la méthode la plus efficace pour lutter contre la dépression et prévenir les rechutes.
Si nos symptômes persistent ou s’aggravent malgré nos efforts, il est temps de consulter un professionnel. La dépression résistante existe et nécessite parfois une approche médicale spécialisée. Ne restons jamais seul·e face à une détresse qui perdure.
Les approches naturelles demandent généralement plus de temps que les médicaments. Comptons 4 à 8 semaines pour observer des changements significatifs avec l’exercice physique ou les plantes. Les thérapies peuvent montrer des bénéfices dès les premières séances, mais un travail de fond prend 3 à 6 mois.
Commençons par 1 ou 2 stratégies (ex: marche quotidienne + application Feel), puis ajoutons progressivement d’autres éléments. L’important est la régularité plutôt que la multiplication des approches. Un suivi professionnel peut nous aider à coordonner nos efforts.
Quand on parle d’approches naturelles, on fait référence à des méthodes non-médicamenteuses. Elles se divisent en deux grandes catégories :
🧠 Les techniques comportementales et psychologiques : exercice physique, TCC, relaxation, changements d’hygiène de vie…
🌿 Les compléments naturels : plantes médicinales, vitamines, oméga-3, probiotiques…
Maintenant que ce cadre est posé, explorons dans quelle mesure ces différentes approches peuvent réellement nous aider à surmonter une dépression, et dans quels cas elles trouvent leurs limites.
Pour les dépressions légères, les approches naturelles peuvent effectivement suffire. L’exercice physique régulier et la thérapie cognitive-comportementale montrent une efficacité comparable aux antidépresseurs dans ce contexte.
Cependant, pour les dépressions modérées, la combinaison thérapie + antidépresseurs reste généralement plus efficace qu’une approche unique.
Pour les dépressions sévères, le traitement médicamenteux devient indispensable, les solutions naturelles pouvant alors servir de compléments.
Contrairement aux idées reçues, tous les « antidépresseurs naturels » ne se valent pas. Voici ceux qui ont fait leurs preuves scientifiquement :
Le millepertuis reste la plante la mieux documentée pour traiter la dépression.
Cette plante s’avère aussi efficace que les ISRS (antidépresseurs de référence) sur les dépressions légères à modérées.
Dosage recommandé : 300 mg d’extrait standardisé, 3 fois par jour.
⚠️ Attention : Le millepertuis interagit avec de nombreux médicaments (pilule contraceptive, anticoagulants, antidépresseurs). Un avis médical est indispensable.
Le safran contient des composés (crocine et safranal) qui agissent sur les neurotransmetteurs de l’humeur. Cette épice montre une efficacité prometteuse contre la dépression, avec 30 mg par jour pendant 6 à 8 semaines.
Les oméga-3 EPA et DHA participent au bon fonctionnement des neurones. Un déficit peut aggraver les symptômes dépressifs, tandis qu’une supplémentation peut aider à réduire les scores de dépression. On privilégie 1 à 2 g d’EPA par jour, idéalement via l’alimentation (poissons gras) ou des compléments de qualité.
Le magnésium régule le système nerveux et améliore la qualité du sommeil. Une supplémentation de 200 à 400 mg par jour peut réduire l’anxiété et l’irritabilité associées à la dépression.
Ces antidépresseurs naturels ne sont pas des remèdes miracles. Leurs effets sont généralement modestes et progressifs. De plus, « naturel » ne signifie pas « sans risque » – on consulte toujours son médecin ou pharmacien avant utilisation.
Ces techniques agissent directement sur les mécanismes psychologiques et physiologiques de la dépression.
Les TCC aident à identifier et modifier les schémas de pensée négatifs. Elles constituent le traitement de référence non-médicamenteux, avec des effets durables dans le temps.
Les TCC nous apprennent des outils concrets : repérer nos pensées automatiques, utiliser les colonnes de Beck pour analyser nos émotions, ou encore pratiquer l’activation comportementale pour nous remettre progressivement en mouvement.
L’activité physique régulière stimule la production d’endorphines et de sérotonine. Les études montrent qu’elle peut être aussi efficace que les antidépresseurs pour les dépressions légères à modérées.
Concrètement, 30 minutes de marche rapide 3 fois par semaine peuvent déjà apporter des bénéfices. L’exercice améliore aussi la qualité du sommeil, renforce l’estime de soi et offre une structure à nos journées.
Quand on souffre de dépression, l’idée de faire de l’activité physique peut sembler insurmontable. Pourtant, elle peut devenir un véritable allié qui nous aide concrètement à plusieurs niveaux :
L’effet neurochimique immédiat : Dès 20 minutes d’exercice modéré, notre cerveau libère des endorphines – ces « hormones du bonheur » qui procurent une sensation naturelle de bien-être. Simultanément, la production de sérotonine et de noradrénaline s’améliore, rééquilibrant les neurotransmetteurs dans la dépression.
La neuroplasticité en action : L’exercice stimule également la production de BDNF (Brain-Derived Neurotrophic Factor), une protéine qui favorise la croissance de nouveaux neurones et renforce les connexions cérébrales, aidant à sortir des schémas de pensée négatifs.
L’impact sur le stress et l’inflammation : L’activité physique régulière réduit le cortisol (hormone du stress) et diminue l’inflammation chronique, deux facteurs aggravants de la dépression. Notre corps apprend à mieux gérer le stress quotidien.
Quand on traverse une dépression, il vaut mieux privilégier des activités qui répondent à ces critères : des activités gratifiantes, courtes, répétables, sans pression sociale et faciles à réaliser.
Par exemple :
🔋 Quand on n’a aucune énergie : 5 minutes de marche lente dans la rue ou même chez soi. L’objectif n’est pas la performance, mais de rompre l’inactivité.
😔 Quand on manque de motivation : On peut préparer nos vêtements de sport la veille. Mettons une musique qui nous plaît. Promenons-nous juste 10 minutes – souvent, une fois lancé·e, on continue naturellement.
😰 Pour les jours très difficiles : Les étirements doux, le yoga sur YouTube ou même danser sur une chanson dans notre salon comptent comme de l’activité physique.
⚡ Quand on retrouve un peu d’énergie : Profitons de ces moments pour essayer quelque chose de nouveau : une vidéo de fitness en ligne, une balade en vélo, ou même nettoyer notre appartement énergiquement.
Après chaque séance, même courte, on peut noter comment on se sent sur 10. Cette petite habitude nous aide à voir concrètement l’impact positif de l’exercice sur notre humeur.
L’exercice peut être aussi efficace qu’un antidépresseur pour certaines dépressions légères à modérées. L’avantage ? Les bénéfices se maintiennent plus longtemps après l’arrêt.
Quand on cherche à sortir de la dépression naturellement, on peut s’appuyer sur différents types de thérapies psychologiques. Chacune a sa spécificité et peut nous aider selon notre situation.
La psychothérapie de soutien : Elle offre un espace d’écoute bienveillant où exprimer ses difficultés sans jugement. Le thérapeute nous accompagne en valorisant nos ressources et en nous aidant à traverser les moments difficiles.
La psychanalyse et thérapies psychodynamiques : Ces approches explorent notre histoire personnelle et nos mécanismes inconscients pour comprendre l’origine de nos souffrances actuelles.
Les thérapies humanistes : Elles mettent l’accent sur notre capacité naturelle à évoluer et à trouver nos propres solutions, dans un climat de confiance et d’acceptation.
La thérapie interpersonnelle : Elle se concentre sur nos relations avec les autres et nous aide à améliorer notre façon de communiquer et de gérer les conflits.
Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) représentent aujourd’hui l’approche psychothérapeutique la plus validée scientifiquement pour traiter la dépression. Cette méthode agit sur plusieurs fronts pour nous aider à retrouver un équilibre durable.
Les TCC nous apprennent à repérer les pensées qui entretiennent la dépression.
Des outils comme la restructuration cognitive ou les colonnes de Beck permettent de questionner ces pensées automatiques et de développer une vision plus équilibrée de la réalité.
Cette composante des TCC se concentre sur la reprise progressive d’activités plaisantes et valorisantes.
Quand on se sent « vide » ou qu’on a perdu goût à tout, l’activation comportementale aide à retrouver sens et motivation en planifiant des actions concrètes qui génèrent du bien-être.
Les TCC nous donnent des clés pratiques pour identifier nos émotions et comprendre ce qui les déclenche. On apprend à les accueillir sans se laisser submerger, et à développer des stratégies concrètes pour mieux les vivre.
L’avantage des TCC ? Elles nous donnent des outils concrets qu’on peut utiliser de manière autonome, bien au-delà de la fin de la thérapie.
Lorsqu’on souffre de dépression, il peut être difficile de maintenir une alimentation équilibrée. Pourtant, certains aliments peuvent devenir de véritables alliés dans notre processus de guérison :
On privilégie une alimentation de type méditerranéen : fruits, légumes, poissons, huile d’olive, céréales complètes. Ce mode alimentaire réduit significativement le risque de dépression.
La dépression et le sommeil forment souvent un cercle vicieux : la dépression perturbe le sommeil, et le manque de sommeil aggrave les symptômes dépressifs. Heureusement, quelques ajustements peuvent faire une grande différence :
Si nos troubles du sommeil persistent malgré ces ajustements, on consulte un professionnel. L’apnée du sommeil ou d’autres troubles peuvent aggraver la dépression et nécessitent une prise en charge spécialisée.
Particulièrement efficace pour la dépression saisonnière, la luminothérapie consiste à s’exposer 30 minutes chaque matin à une lampe de 10 000 lux. Cette technique peut aussi aider dans d’autres formes de dépression.
Choisir le bon équipement : On opte pour une lampe certifiée de 10 000 lux sans UV. Les modèles de table sont pratiques pour une utilisation quotidienne.
À quelle période l’utiliser : La luminothérapie est particulièrement bénéfique d’octobre à mars, mais peut être utilisée toute l’année si on travaille dans un environnement peu éclairé ou si on ressent une baisse d’énergie.
Les premiers effets se ressentent généralement après 3 à 7 jours d’utilisation régulière. On devrait observer une amélioration de notre humeur, de notre énergie et de la qualité de notre sommeil.
Précautions : On évite la luminothérapie en cas de troubles bipolaires sans avis médical, car elle peut déclencher des épisodes maniaques. En cas de problèmes oculaires (glaucome, rétinopathie), on consulte son ophtalmologue avant utilisation.
Notre entourage peut devenir un pilier essentiel de notre rétablissement, à condition de savoir comment l’impliquer et quand chercher une aide plus spécialisée.
Bien communiquer avec notre famille et nos amis nous permet de transformer leur inquiétude en soutien constructif.
Expliquer notre situation aide nos proches à comprendre ce qu’est vraiment la dépression. Beaucoup pensent encore qu’il suffit de « se secouer » ou de « voir le bon côté des choses ». En leur expliquant que c’est une vraie maladie, on évite les conseils blessants.
Exprimer nos besoins clairement fait toute la différence. Disons par exemple : « j’ai besoin de ta présence, pas de conseils » ou « aujourd’hui j’aimerais juste qu’on regarde un film ensemble sans parler de mes problèmes ».
Proposer des activités simples permet de maintenir le lien sans pression. Une promenade de 15 minutes, un café, cuisiner ensemble ou regarder une série peuvent suffire à nous faire du bien.
Il est aussi normal de fixer nos limites : certains jours, on n’a pas envie de voir du monde, et c’est OK. Nos proches peuvent l’accepter si on leur explique que ce n’est pas personnel.
Au-delà de notre cercle familial, des ressources existent dans notre environnement proche.
Les groupes de parole permettent de rencontrer d’autres personnes qui vivent la même chose. On peut se renseigner auprès des centres médicaux-psychologiques (CMP) de notre secteur.
Les associations d’entraide comme France Dépression ou l’Unafam organisent des rencontres et proposent des ressources gratuites.
Parfois, reprendre une activité de groupe – ateliers créatifs, sport adapté, cours de cuisine – nous aide à sortir de l’isolement progressivement, sans la pression d’une relation trop personnelle.
On peut tester plusieurs options pour trouver ce qui nous convient le mieux. L’important, c’est de ne pas rester seul·e.
Reconnaître le moment où l’aide professionnelle devient nécessaire peut nous éviter une aggravation de nos symptômes.
Certains symptômes nécessitent une consultation rapide, sans attendre :
Différents professionnels peuvent nous accompagner selon nos besoins et notre situation :
Demander de l’aide n’est pas un échec, c’est un acte de courage. La dépression est une maladie comme une autre – on ne choisit pas d’être malade.
Combiner approches naturelles et accompagnement professionnel nous donne les meilleures chances de rétablissement durable.
Voilà, notre guide sur les approches naturelles contre la dépression est maintenant terminé. Et voici un rapide récapitulatif :
Rappelez-vous : chaque petit pas compte sur le chemin de la guérison. Vous n’êtes pas seul·e dans cette épreuve, et vous êtes bien plus que votre dépression. 🌱
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