L’Échelle de Hamilton pour la Dépression (HDRS-21) est un outil d’évaluation clinique largement utilisé pour mesurer l’intensité des symptômes dépressifs.
L’utilisation de l’HDRS-21 nécessite une formation spécifique pour garantir une évaluation précise et fiable des symptômes dépressifs.
Si vous n’êtes pas un·e professionnel·le de santé, utilisez plutôt le test PHQ9.
Interprétation des scores HDRS-17 : 0-7 (rémission), 8-16 (dépression légère), 17-23 (modérée), ≥24 (sévère).
Que faire si le score ne correspond pas à mon impression clinique ? Reprendre l’entretien, vérifier la cotation et tenir compte du contexte clinique. L’impression clinique reste prioritaire.
Puis-je l’utiliser en médecine générale ? Oui, mais une formation préalable est recommandée. Le médecin généraliste peut l’utiliser pour le dépistage et l’orientation vers un spécialiste.
Combien de temps dure l’administration HDRS ? L’entretien dure généralement 15 à 30 minutes selon l’expérience du clinicien et l’état du patient.
À quelle fréquence administrer l’HDRS en suivi ? Généralement toutes les 2-4 semaines pendant la phase active de traitement, puis mensuellement en phase de maintien.
L’échelle Hamilton remplace-t-elle l’évaluation clinique ? Non, l’HDRS est un outil complémentaire qui ne remplace jamais l’évaluation clinique globale et le jugement médical.
Les auto-questionnaires peuvent-ils remplacer l’HDRS ? Non pour l’évaluation initiale, mais ils peuvent être utiles en complément pour le suivi entre consultations.
L’HDRS-21 est un outil clinique utilisé pour évaluer la gravité des symptômes dépressifs. Initialement développée pour suivre l’évolution des symptômes sous traitement antidépresseur, elle inclut des questions sur des symptômes fréquents (comme la tristesse ou l’insomnie) et d’autres plus rares, liés à des formes spécifiques de dépression.
Son utilisation nécessite une formation spécialisée pour garantir des résultats précis. Le score obtenu aide à diagnostiquer la gravité de la dépression et à en assurer le suivi.
Variations selon les Versions
Pour l’HDRS-21, les seuils sont légèrement différents car 4 items supplémentaires sont inclus. Il convient d’adapter l’interprétation en conséquence.
L’HDRS peut être utilisée par le médecin généraliste pour objectiver ses suspicions cliniques et documenter la sévérité avant orientation. Cette approche facilite la communication avec le psychiatre et permet un suivi standardisé.
Un score HDRS ≥17 constitue généralement un critère d’orientation vers un psychiatre, surtout si les symptômes persistent malgré une prise en charge initiale adaptée.
L’application Feel propose des exercices TCC validés scientifiquement qui complètent parfaitement l’évaluation HDRS en permettant au patient de travailler sur ses pensées automatiques et ses comportements entre les consultations.
Ces outils numériques permettent de maintenir l’engagement thérapeutique et d’offrir un suivi plus fin de l’évolution symptomatique.
L’échelle HDRS nécessite une administration rigoureuse pour garantir la fiabilité des résultats cliniques.
L’administration suit un format d’entretien semi-structuré où le clinicien explore chaque domaine symptomatique tout en laissant le patient s’exprimer librement. Cette approche garantit une évaluation complète tout en préservant la relation thérapeutique.
Chaque item dispose d’instructions précises pour la cotation. Le clinicien doit tenir compte de la sévérité, de la fréquence et du retentissement fonctionnel de chaque symptôme.
Chaque symptôme est évalué selon une échelle progressive permettant une mesure précise de l’intensité dépressive.
En cas d’hésitation entre deux scores, privilégier le score le plus élevé si le doute porte sur la sévérité, et documenter les éléments cliniques ayant orienté le choix.
Des études régulières de concordance inter-évaluateurs sont recommandées dans les services utilisant fréquemment l’HDRS pour maintenir la qualité des évaluations.
Des études régulières de concordance inter-évaluateurs sont recommandées dans les services utilisant fréquemment l’HDRS pour maintenir la qualité des évaluations.
Code : ALQP003
Fréquence Recommandée : Bien que le remboursement soit limité, l’utilisation clinique peut être plus fréquente selon les besoins thérapeutiques.
L’échelle HDRS représente l’outil de référence international pour évaluer la sévérité de la dépression chez l’adulte.
L’échelle de Hamilton pour la dépression a été développée par Max Hamilton en 1960 dans le contexte de l’essor de la psychopharmacologie. Son objectif était de créer un outil standardisé pour mesurer l’efficacité des premiers antidépresseurs.
Depuis, l’HDRS a fait l’objet de nombreuses validations internationales et constitue aujourd’hui le gold standard pour l’évaluation de la sévérité dépressive en recherche clinique et en pratique quotidienne.
Le choix entre les versions 17 et 21 items dépend des objectifs cliniques et du contexte d’évaluation.
La version 17 items constitue le cœur de l’échelle avec les symptômes les plus spécifiques et sensibles au changement :
Usage Clinique
Temps d’Administration Optimisé : 15-20 minutes en moyenne, facilitant son intégration dans la consultation clinique standard.
Quatre items additionnels explorent des dimensions spécifiques :
Il est indiqué dans des situations specifiques :
Temps d’Administration : 25-30 minutes, réservée aux évaluations spécialisées approfondies.
Réponses :
A) Non
B) Oui. Etats affectifs signalés uniquement si on l’interroge (ex. pessimisme, sentiment d’être sans espoir)
C) Oui. Etats signalés spontanément et de manière verbale ou sonore (ex. par des sanglots occasionnels).
D) Oui. Etats communiqués de manière non verbale (ex. expression faciale, attitude, voix, tendance à sangloter).
E) Oui. La personne ne communique pratiquement que ces états affectifs verbalement et non verbalement.
Réponses :
A) N’a pas de sentiment de culpabilité.
B) S’adresse des reproches à lui-même, a l’impression qu’il a causé un préjudice à des gens.
C) Idées de culpabilité ou ruminations sur des erreurs passées ou sur des actions condamnables.
D) La maladie actuelle est une punition. Idées délirantes de culpabilité.
E) Entend des voix qui l’accusent ou le dénonce et/ou a des hallucinations visuelles menaçantes.
Réponses :
A) N’a pas d’idée suicidaire
B) A l’impression que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue.
C) Souhaite être mort ou équivalent: toute pensée de mort possible dirigée contre lui-même.
D) Idées ou geste de suicide.
E) Tentatives de suicide (coter toute tentative sérieuse).
Réponses :
A) Pas de difficulté à s’endormir.
B) Se plaint de difficultés éventuelles à s’endormir: par exemple de mettre plus d’une demi-heure.
C) Se plaint d’avoir chaque soir des difficultés à s’endormir.
Réponses :
A) Pas de difficulté.
B) Le malade se plaint d’être agité et troublé pendant la nuit.
C) Il se réveille pendant la nuit (coter toutes les fois où le malade se lève du lit, sauf si c’est pour aller aux toilettes).
Réponses :
A) Pas de difficulté.
B) Se réveille de très bonne heure le matin mais se rendort.
C) Incapable de se rendormir s’il se lève.
Réponses :
A) Pas de difficulté.
B) Pensées et sentiments d’incapacité, fatigue ou faiblesse se rapportant à des activités professionnelles ou de détente.
C) Perte d’intérêt pour les activités professionnelles ou de détente, ou bien décrite directement par le malade, ou indirectement par son apathie, son indécision et ses hésitations (il a l’impression qu’il doit se forcer pour travailler ou pour avoir une activité quelconque).
D) Diminution du temps d’activité ou diminution de la productivité. À l’hôpital: coter si le malade ne passe pas au moins trois heures par jour à des activités, aide aux infirmières ou thérapie occupationnelle (à l’exclusion des tâches de routine de la salle).
E) A arrêté son travail en raison de sa maladie actuelle. À l’hôpital, coter si le malade n’a aucune activité que les tâches de routine de la salle, ou s’il est incapable d’exécuter ces tâches de routine sans être aidé.
Réponses :
A) Langage et pensée normaux.
B) Léger ralentissement à l’entretien.
C) Ralentissement manifeste à l’entretien.
D) Entretien difficile.
E) Stupeur.
Réponses :
A) Aucune.
B) Crispations, secousses musculaires.
C) Joue avec ses mains, ses cheveux, etc.
D) Bouge, ne peut rester en assis tranquille.
E) Se tord les mains, ronge ses ongles, arrache ses cheveux, se mord les lèvres.
Réponses :
A) Aucun trouble.
B) Tension subjective et irritabilité.
C) Se fait du souci à propos de problèmes mineurs
D) Attitude inquiète, apparente dans l’expression faciale et le langage.
E) Peurs exprimées sans qu’on pose des questions
Réponses :
A) Aucun de ces symptômes
B) Symptômes légers
C) Symptômes modérés
D) Symptômes sévères
E) Symptômes très invalidants frappant le sujet d’incapacité fonctionnelle
Réponses :
A) Aucun symptôme
B) Manque d’appétit, mais mange sans y être poussé
C) Des difficultés à manger en l’absence d’incitations. Demande ou besoins de laxatifs, de médicaments intestinaux
Réponses :
A) Aucun
B) Lourdeurs dans les membres, dans le dos ou la tête. Douleurs musculaires. Perte d’énergie et fatigabilité.
C) Coter au cas où n’importe quel symptôme est net.
Réponses :
A) Absents
B) Légers
C) Sévères
Réponses :
A) Absente
B) Attention concentrée sur son propre corps.
C) Préoccupations sur sa santé.
D) Plaintes fréquentes, demandes d’aide, etc.
E) Idées délirantes hypochondriaques.
Réponses :
A) Pas de perte de poids.
B) Perte de poids probable liée à la maladie actuelle.
C) Perte de poids certaine (suivant ce que dit le sujet).
Réponses :
A) Moins de 500 g de perte de poids par semaine.
B) Plus de 500 g de perte de poids par semaine.
C) Plus de 1 kg de perte de poids par semaine.
Réponses :
A) Reconnaît qu’il est déprimé et malade.
B) Reconnaît qu’il est malade, mais l’attribue à la nourriture, au climat, au surmenage, à un virus, à un besoin de repos, etc.
C) Nie qu’il est malade.
L’échelle de Hamilton reste l’outil de référence pour l’évaluation clinique de la dépression, mais son utilisation optimale nécessite une formation appropriée et une intégration dans une démarche clinique globale.
Cette échelle ne remplace jamais le jugement clinique, mais elle l’enrichit en apportant une mesure objective et standardisée de l’intensité symptomatique.
Pour les patients suivis, des outils complémentaires comme l’application Feel peuvent renforcer la prise en charge entre les consultations grâce aux exercices TCC et au suivi émotionnel quotidien.
Hamilton, M. (1960). « A rating scale for depression. » Journal of Neurology, Neurosurgery, and Psychiatry, 23, 56-62.
Haute Autorité de Santé (HAS) – Fiche outil : Échelle d’évaluation de la dépression (HDRS)
Classification Commune des Actes Médicaux (CCAM) – Code ALQP003
Libellé : « Évaluation psychiatrique par échelle d’évaluation standardisée »
Tarif : 69,12 € (tarif conventionnel)
Conditions de remboursement : 1 fois/an en médecine générale (hors ALD)
Source officielle CCAM (voir recherche par code ALQP003)
American Psychological Association – « Depression: Assessments Instruments »
Zimmerman, M., Martinez, J. H., Young, D., Chelminski, I., & Dalrymple, K. (2013). « Severity classification on the Hamilton Depression Rating Scale. » Journal of Affective Disorders, 150(2), 384-388.
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