Dépression et Sommeil : Comprendre l’Origine des Troubles
Comprenez comment l’insomnie peut aggraver la dépression et vice versa, et découvrez des approches pour traiter les deux efficacement.
Il arrive que nos nuits deviennent aussi sombres que nos pensées.
En effet, la dépression et sommeil forment souvent un duo redoutable…
Mais il y a deux bonnes nouvelles :
Comment ?
Grâce à des techniques issues des Thérapies Cognitives et Comportementales, que nous allons explorer ensemble.
Si vous souhaitez retrouver un sommeil plus serein, alors vous êtes au bon endroit.
Découvrez des contenus et des exercices pratiques pour gérer vos émotions et retrouver confiance.
Essayez gratuitement pendant 14 jours.
La santé mentale et le sommeil sont étroitement liés.
En effet, vous avez pu le remarquer :
Après une journée stressante, la veille d’un examen ou après une expérience traumatique, il est souvent plus difficile de trouver le sommeil.
Aujourd’hui, 85 % des personnes dépressives souffrent en plus de problèmes de sommeil.
Et dans la grande majorité des cas, il s’agit d’insomnie.
C’est d’ailleurs, avec la fatigue excessive, un des symptômes caractéristiques de la maladie.
Les troubles du sommeil se manifestent généralement par :
Notons qu’à l’opposé, les personnes dépressives peuvent souffrir d’hypersomnie qui se traduit par un besoin excessif de sommeil sans que ce trop-plein de sommeil soit pour autant satisfaisant.
La fatigue intense est, comme nous l’avons vu, un autre symptôme caractéristique de la dépression.
On parle alors d’asthénie, et cette dernière se traduit par :
Et ce dernier point est particulièrement important.
Pourquoi ? Car il nous permet de faire la différence entre :
Et cela nous permet de répondre à une question fréquemment posée :
Doit-on laisser dormir une personne dépressive ?
Laisser dormir toute la journée une personne souffrant d’asthénie n’est généralement pas recommandé dans la mesure où ce repos excessif ne lui permettra pas d’aller mieux. Et cela pourrait même entretenir le cercle vicieux de la léthargie.
Il est donc conseillé de mettre en place des stratégies de ré-entraînement encourageant la personne dépressive à reprendre pas-à-pas des activités.
En effet, plus le niveau d’activités augmentera, plus le niveau d’énergie reviendra.
L’insomnie apparaît souvent avant les signes de dépression et peut continuer même lorsqu’on se sent mieux.
Selon l’étude “Insomnie et Dépression” réalisée par Sylvie Royant-Parola pour le Centre d’exploration du sommeil, l’insomnie et la dépression pourraient avoir une cause commune, c’est-à-dire résulter toutes les deux de la même chose, comme un déséquilibre chimique dans le cerveau ou un type de stress particulier.
Ainsi, les troubles du sommeil peuvent non seulement être un symptôme de la dépression, mais également l’entretenir.
Cela devient un vrai cercle vicieux : vous vous sentez mal, donc vous dormez mal, et plus vous dormez mal, plus vous vous sentez mal.
Cependant, il est possible de retrouver un sommeil de meilleure qualité, notamment grâce aux Thérapies Cognitives et Comportementales (TCC).
Que vous ayez tendance à trop dormir ou pas assez, il est essentiel de créer un conditionnement associatif entre votre lit et le sommeil.
Cela passe par plusieurs conseils :
Chaque jour, et même pendant les week-ends, essayez de vous coucher et de vous lever à la même heure. Cela va permettre d’habituer votre corps à activer le mode “sommeil” et “réveil” au bon moment de la journée.
Pour favoriser un sommeil réparateur, votre chambre doit être sombre, calme, et à une température d’environ 18°c.
Comme expliqué précédemment, si vous avez tendance à manger, rêvasser ou regarder des séries dans votre lit, c’est important de trouver un autre endroit.
Si votre logement est petit, n’hésitez pas à utiliser l’éclairage, des coussins ou autre pour modifier l’environnement et le passer en “mode nuit”.
La lumière bleue des écrans perturbe la production de mélatonine, une hormone essentielle pour le sommeil, ce qui peut retarder l’endormissement. Essayez donc de vous détacher des écrans au moins une heure avant de vous coucher.
Accordez-vous un temps de calme avant de vous coucher, d’environ 30 minutes. Cela vous permettra de vous détendre et de vous libérer des soucis.
Vous pouvez par exemple faire un exercice de relaxation, comme la respiration abdominale ou la cohérence cardiaque.
L’activité physique peut aider à améliorer la qualité du sommeil. Mais évitez de faire une activité intense dans les deux heures avant de vous coucher.
Manger trop copieusement peut causer des inconforts digestifs qui nuisent au sommeil. Préférez donc un dîner léger.
Évitez les excitants en fin de journée (thé, vitamine C, boissons caféinées, cigarettes) et également la consommation d’alcool et de cannabis.
Par exemple, le “petit verre du soir pour s’endormir” est un piège à éviter, puisqu’il crée un risque d’accoutumance et peut perturber la qualité du sommeil.
Ces petites habitudes faciles à mettre en place permettront d’améliorer la qualité de votre sommeil.
Vous pouvez également améliorer votre routine de sommeil et prendre conscience de vos pensées négatives, en utilisant Feel.
Feel est une application d’autothérapie basée sur les TCC qui vous permettra de :
Quand on fait une insomnie, on peut avoir tendance à rester au lit jusqu’à trouver le sommeil.
Mais c’est une très mauvaise idée.
En faisant ça, on produit exactement l’effet inverse : le cerveau associe le lit et la chambre à l’éveil, ce qui retarde encore plus l’endormissement.
A l’inverse, si vous avez tendance à dormir plus que nécessaire et à vous attarder au lit par fatigue, il ne faut pas non plus que vous commenciez à lier votre lit à la léthargie.
Votre lit doit être réservé exclusivement au sommeil et, bien sûr, aux moments d’intimité.
Alors si vous faites une insomnie : évitez de regarder l’heure, levez-vous et quittez votre chambre.
Une fois que vous avez quitté votre chambre, faites quelque chose de peu excitant, dans une lumière tamisée. Par exemple, lire un livre ou faire un exercice de relaxation comme la respiration abdominale ou la cohérence cardiaque.
Lorsque vous ressentez les premiers signaux du sommeil, comme des frissons, des bâillements, une fatigue physique, ou les yeux qui piquent, retournez dans votre lit.
Ça peut sembler étrange, mais une des étapes pour sortir du cercle vicieux de l’insomnie, est de la dédramatiser.
En effet, quand on a du mal à dormir, on peut avoir pas mal de pensées négatives au moment du coucher.
Par exemple :
Vous pouvez penser : “Je n’arriverai jamais à dormir. Je vais être très fatigué·e demain et ne pas tenir le rythme.”
Le problème, c’est que ces pensées ont un impact sur votre comportement. Plus ces pensées vont tourner en boucle dans votre tête, moins vous allez réussir à dormir.
Heureusement, on peut travailler sur ces pensées, grâce aux Colonnes de Beck, un outil fondamental des Thérapies Cognitives et Comportementales.
Les Colonnes de Beck nous permettent notamment d’identifier et de changer nos pensées automatiques en les remplaçant par des pensées plus positives et libératrices.
Par exemple : “Même si je n’arrive pas à dormir maintenant, ce n’est pas grave. Je serai un peu fatigué·e demain mais je l’ai déjà fait, ça va le faire.”
Peu à peu, vous pourrez remplacer toutes vos pensées désagréables par des pensées plus rationnelles, calmer votre anxiété et reprendre le contrôle de votre sommeil.
Les antidépresseurs peuvent avoir des effets variés sur le sommeil, allant de l’insomnie à la somnolence, selon le type de médicament et la réaction individuelle du patient.
Certains antidépresseurs, comme les ISRS, peuvent perturber le sommeil initialement, mais l’améliorer à long terme.
D’autres, comme certains antidépresseurs tricycliques, peuvent avoir un effet sédatif. Ces effets sont souvent plus prononcés au début du traitement et peuvent nécessiter des ajustements de dose ou de moment de prise.
Une approche combinant médication, thérapie et techniques de gestion du sommeil est souvent bénéfique pour optimiser le traitement de la dépression et la qualité du sommeil.
Si vous pensez que votre traitement antidépresseur engendre des troubles du sommeil (insomnie, hypersomnie, cauchemars…), n’arrêtez sous aucun prétexte votre traitement sans en discuter auparavant avec votre médecin.
L’arrêt brutal du traitement peut causer des effets secondaires : sensations de chocs électriques dans le cerveau, étourdissements, perte d’équilibre, vomissements, vertiges avec l’impression que tout bouge autour de vous, problèmes de coordination des mouvements, etc.
Parlez de vos problèmes de sommeil à votre médecin.
Il existe des médicaments, appelés hypnotiques et anxiolytiques, pour aider à gérer l’anxiété et les troubles du sommeil.
Parmi eux, on trouve les benzodiazépines qui apaisent l’activité du cerveau pour réduire l’anxiété et faciliter le sommeil. Les antihistaminiques H1, souvent utilisés pour les allergies, peuvent aussi aider à dormir car ils ont un effet sédatif.
Cependant, il est important de savoir que ces médicaments peuvent créer une accoutumance et une dépendance, surtout s’ils sont pris sur une longue période. Ils peuvent également causer de la somnolence pendant la journée et affecter la mémoire.
Pour ces raisons, ils sont généralement prescrits pour une courte durée et dans le cadre d’un traitement plus global. Il est essentiel de toujours consulter votre médecin pour choisir le traitement le plus adapté à votre situation.
Les informations ci-dessus ne remplacent pas les conseils médicaux professionnels. Toujours consulter un·e professionnel·le de la santé pour un avis adapté à votre situation.
😴 Les troubles du sommeil sont étroitement liés à la dépression, touchant 85% des personnes dépressives.
🌙 Les principaux problèmes de sommeil incluent : difficulté à s’endormir, réveils nocturnes, réveils précoces et sommeil de mauvaise qualité.
🔄 La fatigue dépressive (asthénie) est différente de la fatigue normale et ne s’améliore pas avec le repos.
⏰ Établir une routine de sommeil régulière est crucial pour améliorer la qualité du sommeil.
🛏️ Réserver le lit uniquement au sommeil aide à créer une association positive entre le lit et le repos.
📱 Éviter les écrans avant le coucher favorise un meilleur endormissement.
🧘♀️ La relaxation et l’exercice régulier peuvent améliorer la qualité du sommeil.
💊 Les antidépresseurs peuvent affecter le sommeil de différentes manières – consultez votre médecin si vous avez des inquiétudes.
🌈 Les Thérapies Cognitives et Comportementales (TCC) offrent des outils efficaces pour gérer l’insomnie et les pensées négatives.
🌟 Rappelez-vous : l’amélioration peut prendre du temps, mais chaque petit progrès compte. Il y a de l’espoir pour un meilleur sommeil et un meilleur bien-être !
Découvrez des contenus et des exercices pratiques pour gérer vos émotions et retrouver confiance.
Essayez gratuitement pendant 14 jours.
Il est préférable d’encourager une personne dépressive à maintenir un rythme de sommeil équilibré plutôt que de la laisser dormir excessivement, en visant un sommeil suffisant la nuit tout en favorisant l’engagement dans des activités pendant la journée.
Trouvez une raison de vous lever le matin en fixant un objectif comme un rendez-vous avec un⸱e ami⸱e ou votre psychiatre et/ou en instaurant une routine quotidienne.
Ensuite, dès que vous êtes réveillé⸱e, levez-vous et marchez un peu. La lumière va vous resynchroniser et vous donner de l’énergie.
Comprenez comment l’insomnie peut aggraver la dépression et vice versa, et découvrez des approches pour traiter les deux efficacement.
Un guide simple pour comprendre les causes de la dépression : biologiques, psychologiques et sociales.
Pourquoi ce sentiment de vide vous envahit-il ? Comprenez ses origines pour enfin respirer et reprendre le contrôle de votre vie.
Découvrez des exercices pratiques pour mieux gérer vos émotions et à retrouver confiance en vous.
Abonnez-vous à la newsletter et obtenez gratuitement le guide “7 jours pour sortir la tête de l’eau”.
A propos
Abonnements
Ressources
En cas d’urgence
Feel n’est pas un dispositif médical, et ne peut remplacer une consultation auprès d’un·e professionnel·le de santé.
Si vous avez des pensées suicidaires, appelez vite le 31 14.
Mettez des mots sur votre souffrance et trouvez des solutions adaptées.
Découvrez les causes de la dépression et comprenez ce que vous traversez.
Explorez les outils TCC. Trouvez ce dont vous avez besoin pour vous lancer.
Découvrez les options de traitement. Choisissez celle qui vous correspond.
Faites le point sur votre guérison, et découvrez comment éviter de rechuter.
Soutenez un proche tout en prenant soin de vous. Trouvez des conseils adaptés.
Explorez la dépression en chiffres : jeunes, antidépresseurs, travail…
Découvrez des exercices pratiques pour mieux gérer vos émotions et à retrouver confiance en vous.
Abonnez-vous à la newsletter et obtenez gratuitement le guide : “7 jours pour sortir la tête de l’eau”.