Combien de Temps Dure une Dépression : Ce qu’il Faut Savoir
Combien de temps dure une dépression et quelles sont les étapes pour en guérir ?
Quand on souffre, l’alcool peut être perçu comme un moyen s’anesthésier.
Il semble soulager nos souffrances émotionnelles et agir comme un tranquillisant.
Mais ce n’est absolument pas le cas.
En réalité, la consommation d’alcool amplifie les symptômes dépressifs et entraîne des effets néfastes pour la santé physique et mentale.
Et ce n’est pas tout, car l’alcool et la dépression peuvent former un cercle vicieux dont il peut être difficile de sortir.
Alors aujourd’hui, je vous propose de découvrir :
C’est parti.
La dépression est un trouble psychologique qui touche près de 12,5 % des Français·e.
Elle se caractérise par une humeur dépressive persistante et est accompagnée de symptômes qui peuvent varier d’un individu à l’autre.
Si vous ressentez au moins 4 de ces symptômes sur une période supérieure à deux semaines, de manière quotidienne et récurrente, il est recommandé de consulter votre médecin rapidement :
Selon une étude menée par l’INSEE, les femmes seraient plus nombreuses à être touchées par les troubles dépressifs. En effet, parmi la population française de plus de 15 ans, 12,4% des femmes souffrent d’un symptôme dépressif contre 9,2% des hommes (en 2019).
Mais il y a une bonne nouvelle :
Il existe différents traitements qui ont prouvé leur efficacité comme les thérapies et les traitements médicamenteux.
Seulement, il peut être difficile de se rendre compte que l’on traverse une dépression.
Et c’est justement ce qui peut induire certains comportements de défense, comme la consommation d’alcool.
Pour quelqu’un qui se sent mal et qui lutte quotidiennement contre l’humeur dépressive, l’alcool peut sembler attirant :
On peut voir l’alcool comme un masque que l’on met pour faire “comme si” tout allait bien.
Mais au fond de nous, on sait pertinemment que ce n’est pas le cas. Et quand on retire ce masque, on se sent chaque fois un peu plus mal.
Vous pensez avoir besoin d’aide ou des questions sur votre consommation d’alcool ?
Rendez-vous sur Alcool-Info-Service.fr ou téléphonez au 0 980 980 930.
L’ennui, c’est que les effets de l’alcool se dissipent assez rapidement, créant un vide en nous.
On peut donc vite avoir la tentation de « boire un dernier verre », pour ressentir à nouveau cette tranquillité d’esprit.
Et c’est cette sensation d’anesthésie des sentiments qui peut mener à la dépendance.
Petit à petit, cette habitude incite le cerveau à considérer l’alcool comme un anxiolytique : il devient dépendant de l’effet d’apaisement procuré par la boisson pour un moment donné.
Le problème, c’est qu’on tombe vite dans ce cercle vicieux :
On boit pour se défaire de ses symptômes, mais ces derniers semblent toujours s’aggraver, et ce, dès le lendemain.
On ressent alors le besoin d’augmenter sa consommation d’alcool pour ressentir à nouveau les effets.
Et en faisant cela, on augmente sa propre tolérance à l’alcool, ce qui le pousse progressivement à consommer des doses de plus en plus fortes.
Pour obtenir les effets souhaités, cela s’accompagne parfois d’une dépendance à d’autres substances, comme le tabac, le cannabis, la cocaïne, les antalgiques et autres anxiolytiques.
C’est ainsi que se crée la dépendance, parfois avec une facilité déconcertante et sans même que l’on s’en rende compte la plupart du temps.
Cette nouvelle découverte surprenante pourrait bien changer la façon dont on traite la dépression.
Mais bien sûr, il faudra attendre qu’une nouvelle étude soit menée sur les hommes, et non plus sur les animaux.
À l’inverse, la consommation d’alcool peut être un facteur aggravant de la dépression.
Les boissons alcoolisées sont classées dans la catégorie des produits psychotropes qui, lorsqu’elles sont consommées, agissent directement sur le système nerveux central en tant que dépresseurs.
Elles perturbent le fonctionnement normal du cerveau en agissant de manière artificielle sur les circuits de la récompense et les zones impliquées dans l’anxiété.
En brouillant le fonctionnement de plusieurs neuromédiateurs, l’alcool provoque des effets dépresseurs et, sur le long terme, une alcoolodépendance.
Lorsqu’il est consommé de manière régulière – voire quotidienne – l’alcool entraîne des modifications dans la chimie du cerveau, et altère les circuits qui utilisent la sérotonine.
Or, des niveaux plus faibles de sérotonine sont associés à la dépression.
La relation entre alcool et dépression est complexe et souvent subtile.
L’alcool, utilisé pour soulager temporairement le mal-être ou l’anxiété, peut rapidement devenir un facteur aggravant de la dépression.
Il est donc essentiel de repérer les signes qui peuvent indiquer que la consommation d’alcool et la dépression s’entremêlent.
Les personnes déprimées peuvent boire pour s’échapper de leurs émotions négatives, mais cela entraîne souvent une dépendance progressive.
Si vous remarquez qu’une personne de votre entourage consomme de l’alcool de plus en plus fréquemment, notamment seule ou dans des moments qui vous paraissent inappropriés, restez attentif : c’est le premier indicateur.
L’alcool combiné à la dépression peut pousser une personne à s’isoler d’autant plus.
La dépression liée à la consommation d’alcool se manifeste souvent par des sautes d’humeur.
Si vous remarquez qu’une personne est plus irritable et agressive après avoir bu, c’est peut-être le signe qu’il est temps d’agir.
L’alcool amplifie les fluctuations émotionnelles, ce qui peut les rendre difficiles à gérer.
Enfin, l’alcool perturbe aussi le sommeil.
Des insomnies ou des réveils fréquents peuvent être un signal.
L’épuisement contribue à renforcer les symptômes dépressifs, tandis que le repos aide à lutter contre la dépression.
Pour autant, quand on soufre, on peut avoir la tentation d’utiliser l’alcool pour trouver le sommeil.
Mais si on s’endort effectivement plus vite, le sommeil est de moins bonne qualité et on se réveille plus fréquemment.
Repérer ces signes est essentiel.
Si une personne de votre entourage présente un ou plusieurs de ces symptômes, il est important de demander de l’aide pour briser ce cercle vicieux et prévenir les complications à long terme.
La relation entre alcool et dépression peut varier selon le genre, tant en termes de comportement que d’effets sur la santé.
Les hommes ont généralement une consommation d’alcool plus importante que les femmes. La dépression, chez les hommes, s’exprime souvent par de l’agressivité et de l’irritabilité.
Le poids de l’éducation sociale les conduit souvent à masquer leur souffrance, par l’isolement ou derrière une consommation d’alcool.
C’est ce qui rend l’identification de la dépression plus difficile. Le fait de ne pas solliciter d’aide peut retarder la prise en charge et le traitement.
Les femmes, quant à elles, sont plus sensibles aux effets de l’alcool, en raison de différences biologiques (composition corporelle, métabolisme).
Elles ont plus de risques de développer des problèmes de santé liés à l’alcool, comme des maladies hépatiques ou cardiovasculaires, même à des niveaux de consommation inférieurs à ceux des hommes.
La prise en charge conjointe des troubles de l’usage de l’alcool et de la dépression nécessite une approche globale, car ces deux troubles peuvent s’entretenir mutuellement.
La dépression est un trouble complexe qui nécessite une prise en charge globale et personnalisée.
la volonté de s’en sortir est le premier pas.
Cette étape, souvent difficile, peut être déclenchée par des discussions avec des proches ou des événements marquants (accidents, problèmes de santé), approfondies lors de rendez-vous avec des professionnels de santé.
Votre médecin traitant – qui vous connaît, connaît le contexte dans lequel vous évoluez et vos antécédents – ou un psychiatre peuvent poser un diagnostic pour déterminer si l’alcool est la cause ou la conséquence de la dépression et envisager un programme thérapeutique adapté.
Il est aussi conseillé de vous entretenir avec un addictologue avant tout arrêt d’un produit addictif (alcool, cigarette, etc) pour bénéficier d’un accompagnement adapté, d’un cadre et d’un suivi.
c’est une phase incontournable du traitement.
Il peut être réalisé en milieu hospitalier, en centre spécialisé ou à domicile avec un accompagnement médical.
Pendant cette période, les symptômes de manque peuvent être intenses, mais des médicaments et un suivi adapté permettent de rendre cette étape plus supportable.
L’objectif est d’éliminer physiquement la dépendance à l’alcool.
Les cures de désintoxication en établissement public sont entièrement prises en charge par la Sécurité sociale. Les soins sont remboursés à hauteur de 100% par l’Assurance Maladie.
Les établissements privés ne sont pas pris en charge par la Sécurité Sociale. Certaines mutuelles peuvent rembourser partiellement les frais engendrés, mais cela dépend de votre complémentaire santé. Nous vous invitons à contacter votre mutuelle pour en connaître les modalités.
Si votre médecin met en place un sevrage à domicile, sans avoir recours à une hospitalisation, les rendez-vous médicaux seront remboursés comme vos autres consultations médicales (médecin généraliste ou spécialiste).
Les éventuels traitements qui peuvent vous être prescrits sont pris en charge à hauteur de 30% par la Sécurité Sociale. Une fois de plus, il se peut que votre mutuelle rembourse une partie des soins, mais cela dépend des organismes.
La thérapie est un pilier central du soin contre le trouble de l’usage de l’alcool.
Il existe plusieurs approches thérapeutiques, dont les thérapies cognitives et comportementales (TCC), qui visent à identifier les causes émotionnelles et les schémas de pensée conduisant à la consommation d’alcool.
La thérapie aide à développer des stratégies pour faire face aux envies de boire et éviter les situations à risque.
Pour certaines personnes, des médicaments peuvent compléter le traitement pour diminuer les envies d’alcool.
Combinés à une thérapie, ils augmentent les chances de succès à long terme.
Évidemment, cette phase nécessite la prise en charge médicale.
Tout au long des différentes phases, le soutien des proches joue un rôle clé dans la guérison. Des groupes de soutien comme les Alcooliques Anonymes (AA) peuvent aussi apporter de l’aide et permettent de limiter le risque de rechute.
Les rechutes sont courantes dans le processus de guérison. C’est notamment pour cette raison qu’un suivi thérapeutique régulier est recommandé.
Nous l’avons vu, en cas de dépression modérée à sévère, votre médecin traitant ou votre psychiatre peut vous proposer des antidépresseurs.
Ils servent à traiter les symptômes liés à la dépression et facilitent le processus de guérison.
Mais attention :
Leur interaction avec de l’alcool représente un danger pour la santé.
Parmi les effets indésirables de la combinaison d’ alcool et d’antidépresseurs, on note :
La combinaison alcool et médication est particulièrement dangereuse pour la santé physique et mentale.
L’un des premiers risques est aussi que l’alcool diminue l’efficacité des antidépresseurs en perturbant les neurotransmetteurs sur lesquels ils sont censés agir. La consommation d’alcool peut entraîner une réduction des bénéfices du traitement et en augmenter la durée.
Mélangé aux antidépresseurs, l’alcool peut annuler leurs effets positifs, mais aussi aggraver la dépression et augmenter le risque de rechutes.
Associer alcool et antidépresseurs peut entraîner un véritable cercle vicieux auquel il est particulièrement important d’être vigilant.
Une fois que la décision d’arrêter de consommer de l’alcool a été prise et que le processus de sevrage a commencé, une nouvelle phase difficile peut émerger : la gestion de la dépression post-sevrage.
L’arrêt de la consommation d’alcool est un pas essentiel, mais il peut entraîner des symptômes dépressifs ou révéler une dépression qui avait été masquée par l’alcool.
Lorsqu’une personne cesse de boire, son corps et son cerveau doivent se réadapter à fonctionner sans cet apport artificiel.
Pendant cette période d’ajustement, il est courant de ressentir une baisse de moral, de l’irritabilité, une fatigue mentale ou un retour des pensées négatives.
Ce phénomène, appelé dépression post-sevrage, est généralement temporaire, mais peut être difficile à traverser sans accompagnement.
L’accompagnement par un psychologue ou un psychiatre permet de traverser cette période en étant accompagné, ou de mettre en place un traitement antidépresseur si c’est nécessaire.
Pour prévenir une telle situation ou éviter qu’elle se reproduise, le soutien et l’information sont deux éléments clés.
Une personne isolée a souvent plus de mal à résister à la tentation de l’alcool qui, rappelons-le, agit comme un tranquillisant.
Si vous constatez qu’une personne de votre entourage présente des signes de dépression, il est important de l’inviter à consulter des professionnels avant que son état ne s’aggrave.
Pour quelqu’un qui souffre déjà de dépression et qui semble manifester un penchant pour la boisson, des thérapies pluridisciplinaires peuvent être envisagées : celles-ci mêlent psychothérapie individuelle ou collective, psychothérapie et traitements médicaux adaptés.
Renforcer le soutien à la personne est essentiel aussi. Montrez-vous présent et à l’écoute.
Enfin, la pratique d’une activité physique ou méditative aide à réduire l’anxiété et le stress, mais aussi la tentation d’avoir recours à l’alcool comme échappatoire.
Structurer ses journées avec des routines saines permet aussi de donner un sens à ses activités et d’éviter l’ennui ou les pensées négatives.
La dépression et l’alcoolisme forment souvent un cercle vicieux difficile à briser sans aide.
Mélanger alcool et antidépresseurs est dangereux et peut aggraver les symptômes.
Le soutien des proches et l’accompagnement professionnel sont essentiels pour surmonter ces troubles.
Adopter des habitudes de vie saines, comme l’exercice physique, aide à prévenir les rechutes.
Avec une prise en charge adaptée et de la persévérance, il est possible de surmonter la dépression et l’alcoolisme.
Médecin psychiatre, spécialiste des Thérapies Cognitives et Comportementales et rattaché au Service de Santé des Armées (Grand Est).
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