Femme souffrant de dépression en consultation chez une psychiatre

Signes de Guérison d'une Dépression : Où en Êtes-Vous ?

Sommaire :

Quand on souffre d’une dépression et qu’on commence à se sentir mieux, on peut avoir envie d’arrêter immédiatement son traitement et sa thérapie.

Pourtant, il ne faut pas le faire, sous peine de risquer une rechute.

De plus, vous pouvez alterner une phase de progrès avec un retour en arrière, car la route vers la guérison n’est pas linéaire.

Alors aujourd’hui, je vous propose de découvrir :

  • Quels sont les signes de guérison de la dépression ;
  • Que faire à chaque étape ;
  • Combien de temps dure une dépression ;
  • Comment repérer une éventuelle rechute ;
  • Et bien plus…

Aide à la Guérison et Prévention des Rechutes Dépressives

Découvrez des séances et des exercices pratiques créés par des psychiatres pour gérer vos émotions et retrouver confiance.

En Bref :

💫 Les signes de guérison incluent : amélioration de l’humeur, reprise d’activités plaisantes, meilleure estime de soi, meilleur sommeil et appétit, diminution des pensées négatives. On observe également le retour progressif de l’énergie et une reconnexion avec ses émotions.

⏳ La guérison se fait en deux étapes : la rémission (3-6 mois de diminution progressive des symptômes) puis le rétablissement (après 6 mois de rémission).

⚠️ Le risque de rechute est élevé : 50% dans les 6 mois, 70% après un second épisode, 90% après un troisième, d’où l’importance de ne pas arrêter le traitement trop tôt.

📊 Il est important de suivre sa progression avec des outils (questionnaires, suivi d’humeur, colonnes de Beck) et de maintenir le traitement même quand on se sent mieux.

🛡️ La prévention des rechutes passe par le maintien des bonnes habitudes, la pratique continue des exercices TCC, et le maintien d’un réseau de soutien.

Sommaire :

Les signes qui montrent qu'on va mieux

Il existe plusieurs signes qui indiquent que l’on sort peu à peu de la dépression. Ils ne surviennent pas tous d’un coup, et il est fréquent d’avoir des jours « avec » et des jours « sans ». Mais apprendre à les repérer peut vraiment nous soutenir dans le processus de guérison.

Le retour de l’énergie

On retrouve un peu plus de dynamisme. Se lever, bouger, faire une ou deux choses dans la journée devient plus envisageable. La fatigue ne disparaît pas complètement, mais elle prend de place. On se sent moins vidé·e, moins écrasé·e par l’effort.

La stabilisation du sommeil

Les nuits sont plus régulières, plus apaisées. On s’endort avec moins d’appréhension, on se réveille moins souvent, et le matin semble un peu moins hostile. Retrouver un rythme stabilisé peut aussi aider à sortir du cercle vicieux entre dépression et troubles du sommeil.

L’équilibrage de l’appétit

On remange avec plus de plaisir. Il peut s’agir d’un plat réconfortant, d’un petit déjeuner pris tranquillement, ou juste du fait de savourer à nouveau certaines textures ou odeurs. Cela accompagne souvent la fin des variations de poids liées à la dépression.

L’équilibrage de l’appétit

On remange avec plus de plaisir. Il peut s’agir d’un plat réconfortant, d’un petit déjeuner pris tranquillement, ou juste du fait de savourer à nouveau certaines textures ou odeurs. Cela accompagne souvent la fin des variations de poids liées à la dépression.

Le retour de la libido

Le désir revient, par petites touches et la sexualité n’est plus absente ou source de tension, mais commence à reprendre sa place initiale.

La stabilisation de l’humeur

On traverse des moments plus légers, des instants de calme, voire de joie, qui deviennent de plus en plus fréquents. L’humeur s’équilibre doucement, avec moins de variations extrêmes.

La diversification des émotions

On ressent à nouveau d’autres émotions que la tristesse, le vide ou l’irritabilité. C’est un des marqueurs de sortie de l’anhédonie, ce phénomène où tout semblait terne ou inaccessible. On peut aussi s’appuyer sur des outils pour mieux comprendre ses émotions, et retrouver un lien plus fluide avec ce qu’on ressent.

La diminution des pensées négatives

Elles ne disparaissent pas forcément, mais elles deviennent moins automatiques, moins intrusives. On commence à remarquer qu’elles ne disent pas toujours vrai. Certaines pensées plus nuancées, plus réalistes, s’installent à leur place. On entre dans un processus de restructuration cognitive sans même toujours s’en rendre compte.

L’évolution de la concentration

On parvient à se poser un peu plus longtemps sur une tâche. Lire quelques pages, suivre un film, tenir une conversation… On est moins happé·e par les pensées parasites, et l’attention devient plus disponible.

L’amélioration de l’estime de soi

On est un peu moins dur·e avec soi-même. Le regard porté sur ses actions change. Ce qu’on fait n’est plus systématiquement jugé comme « inutile » ou « raté ». On reconnaît davantage ses efforts, et on commence à se sentir plus légitime, même avec ses hauts et ses bas.

Le retour des activités quotidiennes

On recommence à faire des choses simples : ranger un espace, cuisiner, sortir acheter du pain. Ce sont parfois des gestes anodins, mais ils reprennent du sens. Ils deviennent des appuis pour la journée. C’est souvent là que l’on mesure concrètement les effets de l’activation comportementale.

Ces signes de guérison apparaissent progressivement. Il est important de les reconnaître et de s’en réjouir, car ils montrent que vous êtes sur la bonne voie.

Même si vous ne cochez pas toutes les cases de cette liste, sentir ne serait-ce qu’un ou quelques-uns de ces changements est déjà très positif et encourageant.

Où en êtes-vous avec la Dépression ?

Complétez ce court test pour savoir où vous en êtes. 

Le questionnaire PHQ9 est utilisé pour le dépistage et la mesure de la gravité de la dépression chez les adolescent·es et les adultes.

Les outils pour suivre votre progression vers le mieux-être

Si vous êtes suivi·e par un·e professionnel·le de santé, vous allez certainement effectuer plusieurs questionnaires d’évaluation clinique au fil des rendez-vous. C’est un bon moyen de visualiser l’évolution de votre état.

Mais pour observer votre progression au quotidien, vous pouvez aussi vous appuyer sur plusieurs outils disponibles dans l’application Feel.

Les colonnes de Beck

Les colonnes de Beck vous aident à travailler directement sur vos pensées négatives. On y note :

  • La situation vécue ;
  • L’émotion ressentie (et son intensité) ;
  • La pensée automatique qui a surgi ;
  • Une pensée alternative, plus nuancée ;
  • Et enfin, le résultat sur votre émotion et votre perception.

C’est un outil phare des TCC, qui permet de prendre du recul sur son discours intérieur.

Le suivi de l’humeur

Vous pouvez aussi utiliser un journal d’humeur pour observer les fluctuations émotionnelles au fil du temps. Cela aide à identifier des cycles, des améliorations, ou encore des événements déclencheurs.

Ces outils peuvent paraître simples, mais ils sont redoutablement efficaces pour :

  • Prendre conscience de vos avancées (même minimes) ;
  • Visualiser les moments-clés de mieux-être ;
  • Et rester motivé·e tout au long du processus de guérison.

Cela vous permet d’observer vos avancées, ainsi que les changements dans vos émotions et vos symptômes Et ce, de manière détaillée et personnalisée ! C’est un moyen très efficace pour prendre conscience des améliorations, et rester motivé.e sur le chemin de la guérison.

La planification des activités

La grille de planification des activités est un outil essentiel pour structurer votre quotidien et reprendre le contrôle sur vos actions. Grâce à cette grille, vous pouvez planifier vos activités à venir en précisant des éléments clés :

  • Le lieu, l’heure et la durée de chaque activité ;
  • Les participant·es impliqué·es, le cas échéant ;
  • Ainsi que d’autres détails importants pour vous assurer que tout est bien organisé.

En plus de cela, vous pourrez évaluer chaque activité après l’avoir réalisée, en vous concentrant sur deux aspects fondamentaux :

  • Le plaisir que vous en avez tiré ;
  • La maîtrise ressentie pendant l’activité.

Cette évaluation permet de suivre l’impact des activités sur votre bien-être et d’ajuster vos choix en fonction de ce qui vous fait du bien, tout en vous encourageant à augmenter progressivement les activités positives.

Photographie d'une femme qui saute de joie

En combien de temps guérit-on de la dépression ?

La guérison se fait en deux étapes : 

  1. La rémission : c’est une période pendant laquelle les symptômes diminuent petit à petit en nombre et en intensité. Ils n’ont pas encore disparu, mais vous avez de plus en plus l’impression de revenir à un état normal. Pendant cette période, il ne faut rien lâcher, vous êtes sur la bonne voie ! Grâce aux thérapies cognitives et comportementales, la rémission peut typiquement s’effectuer entre 3 et 6 mois.
  2. Le rétablissement (ou “la guérison”) : Il survient généralement après 6 mois de rémission, pour limiter au maximum le risque de rechute.

Attention, gardez bien à l’esprit que le processus de guérison de la dépression est très personnel. 

Pour certain·es, les premiers signes d’amélioration peuvent apparaître rapidement, tandis que pour d’autres, le processus peut être plus long et sinueux. 

Il est crucial de rester patient·e, d’avancer à son rythme et de ne pas perdre espoir.

Ne pas se soigner, c’est aussi risquer que la maladie s’installe. D’après les recherches, un épisode dépressif non traité peut durer entre 6 et 12 mois en moyenne – et parfois davantage. Une prise en charge adaptée permet heureusement de réduire considérablement ce délai.

Quand arrêter mon traitement et ma thérapie ?

Se sentir mieux est une excellente nouvelle, mais cela ne signifie pas pour autant qu’il faut arrêter le traitement de manière abrupte. 

Un arrêt prématuré augmente fortement le risque de rechute, c’est pourquoi la décision d’arrêter ou de modifier un traitement doit toujours se faire en consultation avec un·e professionnel·le de santé.

Dans le cas de la dépression, le risque de rechute dans les 6 mois après une période d’amélioration est de 50%.

Et malheureusement, ce risque augmente avec le nombre d’épisodes dépressifs vécus : après un deuxième épisode, il est de 70%. Après un troisième épisode, il est de 90%.

C’est pourquoi il est primordial de suivre ses traitements jusqu’au bout.

PHotographie d'un homme et une femme pendant une consultation de psychothérapie

Comment prévenir les rechutes ?

Pour limiter le risque de rechute, plusieurs actions de prévention permettent d’ancrer durablement les bienfaits de la thérapie :

Le maintien d’une routine de soins, même après l’amélioration des symptômes, est essentiel pour consolider les acquis.

Que faire si la rechute survient ?

Il est important de comprendre que malgré toutes les précautions, une rechute peut survenir.

La clé réside dans l’identification précoce des signes, qui sont souvent les mêmes pour une personne donnée. En repérant ces signes rapidement, vous pouvez consulter plus tôt et ainsi réduire la sévérité et la durée de la rechute.

Un plan de crise établi avec votre entourage peut grandement contribuer à obtenir de l’aide plus rapidement

Que retenir ?

Guérir de la dépression est tout à fait possible, mais le chemin vers le mieux-être est différent pour chaque personne.

Si vous observez des signes de guérison de votre dépression, il est important de ne pas cesser votre traitement et/ou votre thérapie sans l’avis d’un·e professionnel·le de santé.

Enfin, continuez à prendre soin de vous, pour éviter les rechutes :

  • Maintenez vos habitudes ;
  • Continuez à prêter attention à vos émotions et vos pensées ;
  • Pratiquez des exercices de relaxation ;
  • Et gardez un réseau de soutien actif autour de vous.

Pour vous accompagner, vous pouvez télécharger notre application d’autothérapie Feel ; basée sur les TCC et conçue en France avec des psychiatres, elle vous aide à suivre vos progrès, gérer vos émotions et renforcer les stratégies de mieux-être au quotidien.

Aide à la Guérison et Prévention des Rechutes Dépressives

Découvrez des séances et des exercices pratiques créés par des psychiatres pour gérer vos émotions et retrouver confiance.

Questions fréquentes

La majorité des patients voient une amélioration en 4 à 6 mois, mais le processus complet de stabilisation peut nécessiter 12 mois ou plus.

Oui, la guérison complète est possible, particulièrement avec un suivi thérapeutique adapté comme les thérapies comportementales et cognitives (TCC).

Une rechute durable se manifeste par une réapparition persistante des symptômes dépressifs. À la moindre alerte, il est recommandé de reprendre contact avec votre thérapeute.

Après une dépression, la fatigue peut persister sans être forcément un signe de rechute. Ce qui doit alerter, c’est la combinaison de plusieurs symptômes (tristesse, perte d’intérêt, idées négatives) qui durent plus de deux semaines. En cas de doute, mieux vaut en parler à un professionnel.

Ces articles pourraient vous intéresser

Découvrez un parcours auto-thérapeutique adapté à votre rythme pour aller mieux en douceur.

14 jours offerts

📊 Suis-je en Dépression ?

Complétez ce court test pour savoir où vous en êtes.

Le questionnaire PHQ9 est utilisé pour le dépistage et la mesure de la gravité de la dépression chez les adolescent·es et les adultes.

GUIDE PDF GRATUIT

Commencer à aller mieux, un pas à la fois.

Découvrez des exercices pratiques pour mieux gérer vos émotions et à retrouver confiance en vous.

Abonnez-vous à la newsletter et obtenez gratuitement le guide : “7 jours pour sortir la tête de l’eau”.