Burn out : Symptômes, Causes et Traitements (Guide Complet 2025)

Épuisement, anxiété, troubles du sommeil, manque d’enthousiasme au travail… Et si cela pouvait cacher un burn-out ?

Il est crucial de repérer les signes précoces afin d’agir avant que la situation ne devienne critique.

Dans cet article, découvrons ensemble comment reconnaître les symptômes du burn-out, et explorons les solutions concrètes pour aller mieux.

Test de Dépression (PHQ9)

Le questionnaire PHQ9 est utilisé pour le dépistage et la mesure de la gravité de la dépression chez les adolescent·es et les adultes.

Sommaire :

Sommaire :

En Bref

📋 Qu'est-ce que le burn-out ?

Le burn-out est un état d’épuisement physique, émotionnel et mental causé par une exposition prolongée à un stress chronique. Contrairement à la dépression, il est directement lié à un contexte spécifique : travail, parentalité, études, accompagnement d’un proche…

Fatigue persistante même après le repos, irritabilité excessive, désengagement progressif, troubles de concentration, isolement social et signaux d’alarme physiques (maux de tête, tensions, troubles du sommeil). Ces symptômes s’installent graduellement et impactent toutes les sphères de vie.

Le burn-out est lié à un contexte précis (souvent professionnel) et s’améliore généralement quand on s’éloigne de la source de stress. La dépression touche l’humeur de façon plus globale, indépendamment du contexte. Les deux peuvent coexister et nécessitent un diagnostic professionnel pour être distingués.

Le stress est une réaction ponctuelle qui mobilise nos ressources pour faire face à une situation difficile. Une fois le facteur de stress écarté, le système retrouve son équilibre.

Le burn-out, lui, s’installe dans la durée. Il ne suffit plus de dormir ou de lever le pied pour aller mieux. Le système est saturé, épuisé, et a besoin d’un arrêt complet pour espérer se rééquilibrer.

On peut être stressé·e et performant·e. Mais dans le burn-out, même l’envie de faire bien finit par s’éteindre. C’est une perte de sens, une forme de « déconnexion intérieure ».

D’abord consulter un professionnel de santé pour évaluer la situation et envisager un arrêt de travail si nécessaire. Le repos devient alors prioritaire. Progressivement, se remettre en mouvement avec des activités adaptées à son niveau d’énergie, sans pression.

Agir sur les causes : apprendre à poser des limites claires, réorganiser sa charge de travail quand c’est possible, développer des stratégies de protection (pauses, déconnexion, soutien social). Si l’environnement reste toxique, envisager des changements plus radicaux devient parfois nécessaire.

Oui, le burn-out est réversible avec un accompagnement adapté. La récupération passe par plusieurs phases : repos, reconstruction progressive et prévention des rechutes. Chaque personne a son rythme de guérison.

Qu'est-ce que le burn-out ?

Le burn-out est un état d’épuisement physique, émotionnel et mental. Il survient après une exposition prolongée à un stress chronique, le plus souvent dans le cadre du travail. Il se manifeste généralement par trois dimensions :

  • Un épuisement profond ;
  • Un détachement vis-à-vis de nos activités ;
  • Une baisse marquée de notre efficacité.

D’après l’OMS, le burn-out est un « phénomène lié au travail » qui résulte d’un stress chronique, mais il n’est pas encore considéré comme une maladie au sens strict. Il recouvre plusieurs réalités cliniques : une dépression liée au travail, un trouble de l’adaptation ou une réaction extrême au stress.

En France, en 2022, on estimait que 34 % des salarié·es étaient en situation d’épuisement professionnel – soit environ 2,5 millions de personnes.

Le burn-out n’est pas un diagnostic médical à part entière. Et il ne se limite pas à la sphère professionnelle : On peut développer un burn-out face à toute activité qui demande un investissement intense et prolongé : élever ses enfants, suivre des études exigeantes, s’engager dans une cause, accompagner un proche en difficulté… Dès qu’une pression constante nous pousse à dépasser nos limites, ce syndrome peut apparaître.

Quels sont les Symptômes du Burn-Out ?

Le burn-out se manifeste par une plusieurs symptômes qui s’installent progressivement et peuvent toucher différentes sphères de notre vie. Voici les signaux d’alerte les plus fréquents à repérer :

Épuisement physique persistant

On se réveille déjà fatigué·e, même après 8h de sommeil. Les week-ends et même les vacances ne suffisent plus à récupérer.

Concrètement, cela peut se manifester par :

  • Des insomnies ou des réveils nocturnes fréquents
  • Une sensation d’épuisement dès le réveil
  • L’impression de « traîner » toute la journée
  • Le besoin de plusieurs cafés pour tenir

Réactions émotionnelles disproportionnées

On n’arrive plus à gérer nos émotions comme avant. La moindre contrariété devient insurmontable.

Concrètement, cela peut se manifester par :

  • Une simple remarque de collègue nous fait exploser
  • Un embouteillage nous met en larmes
  • Une hypersensibilité aux critiques, même constructives
  • Des pleurs soudains et inexpliqués
  • Une difficulté à rester calme en réunion

Désengagement et perte de motivation

On développe une attitude négative envers notre travail, nos collègues, parfois même nos proches. Rien ne nous intéresse plus.

Concrètement, cela peut se manifester par :

  • Un évitement des pauses café avec les collègues
  • On répond par monosyllabes aux questions
  • On remet tout en question : « À quoi ça sert ? »
  • On n’a plus envie de sortir ou de voir du monde

Perte de confiance en ses capacités

Même les tâches qu’on maîtrisait parfaitement deviennent compliquées. On doute de tout, on perd confiance.

Concrètement, cela peut se manifester par :

  • Relire ses emails 10 fois avant de les envoyer
  • Remettre en question ses décisions constamment
  • Avoir l’impression d’être un·e imposteur·trice
  • Éviter les nouvelles responsabilités par peur d’échouer

Troubles de concentration et de mémoire

Notre cerveau semble « dans le brouillard ». On oublie des mots, on perd le fil, on n’arrive plus à se concentrer.

Concrètement, cela peut se manifester par :

  • Oublier le nom d’un collègue qu’on côtoie tous les jours
  • Relire un paragraphe plusieurs fois sans le comprendre
  • Perdre ses clés, ses affaires, ses mots de passe
  • Avoir du mal à suivre une conversation téléphonique

Ces troubles cognitifs ne sont pas là par hasard. Ils reflètent l’épuisement du cerveau, qui n’arrive plus à traiter correctement les informations. Mais heureusement, ce n’est pas un déficit de capacité : c’est un signe d’alerte réversible.

Femme en pleurs se demandant comment sortir de la dépression

Isolement social progressif

On annule les sorties, on évite les appels, on préfère rester seul·e. Les interactions sociales deviennent épuisantes.

Concrètement, cela peut se manifester par :

  • Décliner systématiquement les invitations
  • Ne plus répondre aux messages personnels
  • Manger seul·e à son bureau plutôt qu’avec les collègues
  • Éviter les lieux où on risque de croiser du monde

Signaux d'alarme du corps

Des douleurs inexpliquées apparaissent et s’accumulent, sans cause médicale évidente.

Concrètement, cela peut se manifester par :

  • Des maux de tête récurrents, surtout en fin de journée
  • Des tensions dans la nuque et les épaules 
  • Des maux de ventre avant d’aller au travail
  • Une sensation de vertiges ou de « tête qui tourne »
  • Des rhumes à répétition

Irritabilité généralisée

On devient « soupe au lait » dans toutes les sphères de notre vie. Notre entourage nous fait remarquer qu’on a changé.

Concrètement, cela peut se manifester par :

  • Claquer la porte pour un rien à la maison
  • Soupirer bruyamment quand quelqu’un nous demande quelque chose
  • Avoir envie de hurler dans les bouchons
  • Répondre sèchement, même aux personnes qu’on aime

Stratégies d'évitement et comportements compensatoires

Face à la souffrance, on peut développer ou intensifier des comportements pour « s’évader » ou s’anesthésier.

Concrètement, cela peut se manifester par :

  • Une augmentation de la consommation d’alcool, surtout en fin de journée
  • Un tabagisme accru ou reprise du tabac après un arrêt
  • Un usage excessif de médicaments (somnifères, anxiolytiques…)
  • Des addictions comportementales (jeux d’argent, écrans, achats compulsifs…)

Test de Burn-Out (CBI)

Le Copenhagen Burnout Inventory (CBI) est un outil libre de droits qui évalue le burn out selon trois dimensions : personnel, professionnel et relationnel.

Reconnaître le burn-out n’est pas toujours évident, surtout quand on est dedans. Si vous ressentez plusieurs symptômes depuis plusieurs semaines, il est important de consulter un·e professionnel·le de santé.

Vous n’avez pas à « tenir bon » indéfiniment.

Les causes du burn-out

Le burn-out résulte généralement de l’accumulation de plusieurs facteurs :

Un environnement de travail toxique

Certains éléments organisationnels créent un terrain propice à l’épuisement professionnel :

  • Surcharge chronique avec des objectifs irréalistes ;
  • Manque d’autonomie dans les décisions importantes : ne pas pouvoir influencer son travail ou ses méthodes génère un sentiment d’impuissance et de frustration croissant ;
  • Absence de reconnaissance malgré les efforts : quand les succès passent inaperçus mais que les erreurs sont pointées du doigt, la motivation s’effrite progressivement ;
  • Conflits interpersonnels ou climat de tension : travailler dans un environnement hostile ou conflictuel épuise émotionnellement et maintient un état de stress constant ;
  • Décalage entre nos valeurs et les tâches demandées : être obligé·e d’agir contre ses principes ou ses convictions crée une dissonance cognitive épuisante ;

Notre propre rapport au travail

Nos traits de personnalité et nos habitudes peuvent nous rendre plus vulnérables face au stress professionnel :

  • Perfectionnisme excessif (« Si ce n’est pas parfait, c’est raté ») : cette exigence irréaliste nous pousse à passer un temps disproportionné sur des détails et génère une insatisfaction constante
  • Difficulté à dire non et à poser des limites ;
  • Besoin constant de contrôle sur tout : vouloir tout maîtriser génère une tension permanente, surtout dans des environnements imprévisibles ou changeants
  • Surinvestissement émotionnel dans les projets : s’identifier trop fortement à son travail fait que chaque échec devient personnel et chaque critique une attaque
  • Négligence de nos besoins personnels : reporter constamment ses pauses, ses congés ou ses loisirs finit par vider nos réserves d’énergie

Le contexte sociétal

Notre environnement social et culturel contribue également à créer un terrain favorable au burn-out :

  • Culture de la performance à tout prix : notre société valorise l’excellence permanente et la réussite visible, créant une pression constante pour « toujours faire mieux » sans jamais pouvoir se satisfaire de ses résultats ; 
  • Hyperconnexion permanente (emails le soir, week-end…) : les outils numériques effacent les frontières temporelles et maintiennent une disponibilité mentale 24h/24, empêchant le cerveau de vraiment récupérer ;
  • Frontières floues entre vie privée et professionnelle : le télétravail et la flexibilité, bien que positifs, peuvent créer une confusion où il devient difficile de « fermer le bureau » mentalement ; 

Prévenir l'apparition du burn-out

La prévention commence bien avant les arrêts maladie. Il s’agit de construire un terrain plus stable pour résister aux pressions, sans attendre d’être au bord de la rupture.

Bouger 15 minutes par jour

Une marche autour du pâté de maisons à l’heure du déjeuner permet de couper avec l’environnement de travail et d’oxygéner le cerveau, même par temps gris.

Autre réflexe simple : prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur. Ce petit effort quotidien active la circulation sanguine et libère des endorphines naturelles.

On peut aussi descendre un arrêt plus tôt en transport en commun. Cette habitude ajoute du mouvement sans contrainte d’horaire et permet de décompresser avant d’arriver au bureau.

Préserver son sommeil

Se coucher à heure fixe, même le week-end, devient essentiel car notre horloge biologique a besoin de régularité pour produire les bonnes hormones au bon moment.

La règle des écrans mérite aussi d’être respectée : pas d’écran 1h avant de dormir. La lumière bleue perturbe la production de mélatonine et maintient le cerveau en état d’alerte.

Tenir un agenda du sommeil peut également aider à repérer les schémas. Noter l’heure de coucher, les réveils nocturnes et la qualité du sommeil permet d’identifier ce qui fonctionne ou pas.

Manger sans stress

Déjeuner loin de son bureau, même 20 minutes, permet de faire une vraie pause mentale.

Le week-end, on peut préparer des repas simples mais nourrissants. Avoir des plats prêts évite de céder à la restauration rapide quand on est fatigué·e.

Attention aussi à l’excès de café : plus de 3 par jour = signal d’alarme. Au-delà de ce seuil, la caféine maintient le système nerveux en tension permanente.

Apprendre à dire non

Savoir poser des limites devient crucial pour préserver son énergie. Quand on nous propose un dossier supplémentaire, on peut répondre : « Je ne peux pas prendre ce projet cette semaine ». Cette limite claire évite l’accumulation de tâches et préserve la qualité du travail.

Il est aussi essentiel de protéger son temps personnel. Se fixer une règle comme « Je ne consulte pas mes emails après 19h » permet au mental de vraiment déconnecter.

Enfin, respecter ses week-ends devient non négociable : « Ce week-end, je ne travaille pas ». Cette frontière est essentielle pour récupérer et maintenir un équilibre durable.

💡 Dans certaines organisations toxiques, dire « non » peut s’avérer compliqué ou risqué pour votre emploi.

Si c’est votre cas, il peut être utile de vous rapprocher d’un syndicat, d’un représentant du personnel, ou de documenter les demandes excessives pour vous protéger.

Parfois, changer d’environnement professionnel devient la solution la plus saine.

Tenir un journal express

Noter son niveau d’énergie sur 10 chaque soir permet de repérer les fluctuations et d’identifier les périodes où on force trop.

On peut aussi identifier 1 moment positif de la journée. Cela aide à garder une vision équilibrée et à ne pas se focaliser uniquement sur les aspects négatifs.

Cette habitude permet de repérer les schémas qui se répètent. On commence à remarquer qu’on est systématiquement à plat le lundi, ou qu’on se sent vidé·e après certaines réunions. Ces observations deviennent précieuses pour ajuster son organisation.

Utiliser des outils simples

La roue des émotions aide à identifier ce qu’on ressent. Au lieu de dire « ça va pas », on peut préciser « je me sens frustré·e et dépassé·e », ce qui permet de mieux cibler les solutions.

Quand les pensées s’emballent, les colonnes de Beck permettent de décomposer une situation stressante en séparant faits, émotions, pensées et comportements pour reprendre du recul.

Des exercices TCC peuvent aussi aider à déconstruire le perfectionnisme. Par exemple, s’entraîner à faire du « suffisamment bien » plutôt que du parfait sur des tâches peu importantes.

Que faire en cas de burn-out ?

Quand on commence à ressentir une fatigue qui ne passe plus, un sentiment d’effondrement intérieur ou une perte totale d’élan, il est temps d’agir. Le burn-out ne se soigne pas en serrant les dents.

1. Consulter rapidement

La première étape consiste à obtenir un regard médical professionnel sur la situation :

Votre médecin généraliste est souvent le premier interlocuteur à consulter. Il peut évaluer votre état de santé global, vous prescrire un arrêt maladie si la situation l’exige, vous orienter vers un·e spécialiste (psychiatre, psychologue) et faire un bilan sanguin pour éliminer d’autres causes (problèmes de thyroïde, carences…).

Le médecin du travail joue un rôle complémentaire important. Il peut documenter le lien entre votre épuisement et l’environnement professionnel, proposer un aménagement de poste temporaire pour faciliter votre retour, ou orienter vers une procédure d‘inaptitude si la situation le justifie.

Photographie d'une personne en thérapie dépression

2. Se faire accompagner psychologiquement

Un accompagnement thérapeutique permet de comprendre les mécanismes en jeu et d’acquérir des outils durables :

Les TCC (Thérapies Cognitivo-Comportementales) sont particulièrement recommandées pour :

  • Identifier les mécanismes de suradaptation
  • Travailler sur les pensées liées à la performance
  • Reprendre contact avec ce qui a du sens pour soi
  • Apprendre à poser des limites saines

Certaines personnes peuvent démarrer ce travail en autonomie, avec des outils d’auto-thérapie. L’important, c’est d’avancer à son rythme, sans pression supplémentaire.

3. Prendre du recul sur sa situation professionnelle

Le burn-out est souvent le révélateur d’un dysfonctionnement dans l’environnement de travail. Plusieurs options s’offrent à nous :

Solutions temporaires :

  • Négocier un télétravail partiel : cette option permet de réduire les trajets épuisants et de travailler dans un environnement plus calme, tout en gardant le lien avec l’équipe ;
  • Demander un changement d’équipe ou de manager : si la source du problème est relationnelle, cette solution peut transformer complètement l’expérience de travail sans changer de poste ;
  • Réduire temporairement sa charge de travail : déléguer certaines tâches ou reporter des projets non urgents permet de souffler et de reprendre pied progressivement ;
  • Engager des démarches syndicales ou juridiques si nécessaire : en cas de harcèlement, de surcharge imposée ou de non-respect du droit du travail, ces recours protègent à la fois soi-même et les futurs collègues ;

Solutions plus radicales :

  • Envisager un congé sabbatique ou une formation : cette pause longue permet de vraiment récupérer et parfois de découvrir de nouvelles perspectives professionnelles ;
  • Se faire accompagner pour une reconversion : un bilan de compétences ou un coaching peut révéler des opportunités qu’on n’avait pas envisagées et redonner du sens à sa carrière ;

Le plus important : Ne pas prendre de décision importante en pleine crise (démission, rupture…). Attendre d’avoir récupéré un minimum d’énergie et de recul pour faire des choix éclairés plutôt que des décisions d’urgence qu’on pourrait regretter.

4. Se reconstruire progressivement

La sortie du burn-out se fait par étapes.

Phase 1 : Récupération (2-6 mois)

  • Repos complet si arrêt de travail : cette période n’est pas du temps perdu mais un investissement essentiel pour que le système nerveux se répare et que l’énergie revienne naturellement
  • Soins de base : sommeil, alimentation, exercice doux : rétablir ces fondamentaux permet au corps de retrouver ses rythmes naturels et de reconstituer ses réserves
  • Éviter les stimulations excessives (écrans, sorties intenses…) : le cerveau épuisé a besoin de calme pour se réparer, comme on éviterait de solliciter une cheville foulée

Phase 2 : Réactivation (6-12 mois)

  • Reprendre des activités plaisantes par petites doses : commencer par 30 minutes de lecture ou une courte promenade permet de tester sa capacité sans risquer la rechute
  • Tester ses limites sans les dépasser : apprendre à reconnaître les signaux de fatigue et s’arrêter avant d’être épuisé·e, contrairement aux anciens réflexes de forçage
  • Reconstruire sa confiance avec des activités de maîtrise : réussir des tâches concrètes et finalisables (cuisine, bricolage, jardinage…) redonne le sentiment d’être capable et efficace

Phase 3 : Réinvestissement (12 mois et +)

  • Reprendre le travail progressivement (mi-temps thérapeutique) : cette transition douce permet d’appliquer les nouvelles stratégies sans se remettre immédiatement dans le bain à 100% ; 
  • Appliquer les nouvelles stratégies de protection : dire non aux demandes excessives, respecter ses pauses, déconnecter après le travail deviennent des habitudes non négociables
  • Maintenir un suivi psychologique préventif : des points réguliers avec un·e thérapeute permettent d’anticiper les rechutes et d’ajuster les stratégies selon l’évolution

Le rôle de l'environnement professionnel

Quand l’épuisement est lié au travail, le problème n’est pas seulement personnel. C’est tout un cadre qui doit être interrogé – et parfois, transformé.

L’entreprise a une obligation légale de protection de la santé mentale au travail (article L4121-1 du Code du travail). Elle dispose aussi de leviers concrets pour éviter que ses salarié·es s’effondrent en silence :

  • Espaces de décompression accessibles et temps de pause respectés ;
  • Procédures d’alerte claires avec interlocuteurs formés (médecin du travail, psychologue, référent QVT…) ;
  • Formation des managers à la détection des signaux faibles ;
  • Temps d’échange réguliers sur la charge de travail et les priorités ;
  • Politique de déconnexion réellement appliquée ;

Quand ces conditions sont réunies, le travail redevient soutenable. Si ce n’est pas le cas, on peut se rapprocher du CSE, de la médecine du travail ou du service RH pour demander un appui ou alerter sur une situation préoccupante.

Burn-out chez les femmes et les hommes : des manifestations différentes

Les études montrent quelques différences dans l’expression du burn-out selon le genre, importantes à connaître pour ne pas passer à côté des signaux d’alerte :

Chez les femmes :

  • Fatigue émotionnelle plus marquée
  • Sentiment d’injustice et culpabilité
  • Hypervigilance dans les sphères professionnelle et familiale
  • Tendance à l’auto-accusation (« Je n’y arrive pas »)

Chez les hommes :

  • Irritabilité et agressivité plus fréquentes
  • Fuite dans l’activité ou les addictions (travail, sport, alcool…)
  • Difficulté à exprimer la souffrance émotionnelle
  • Tendance à minimiser les symptômes

Ces différences sont importantes à connaître pour adapter l’accompagnement et ne pas passer à côté des signaux d’alerte.

Que retenir ?

Le burn-out n’est pas une fatalité. Avec un accompagnement adapté et des changements concrets, il est possible de s’en sortir et de retrouver un équilibre durable.

Les signaux d’alerte sont là pour nous protéger. Fatigue persistante, cynisme, troubles cognitifs… ces symptômes nous disent qu’il est temps de lever le pied.

Demander de l’aide n’est pas un échec. C’est au contraire une preuve de lucidité et de courage. Plus on agit tôt, plus la récupération sera rapide.
Le changement est souvent nécessaire.

Le burn-out révèle généralement un déséquilibre profond qu’il faut corriger : environnement toxique, perfectionnisme excessif, limites inexistantes…

Vous n’avez pas à traverser cette épreuve seul·e. Des solutions existent, et elles fonctionnent. 🌱

Luttez contre la dépression avec la psychologie TCC

Découvrez comment mieux gérer vos émotions et retrouver confiance en vous avec des vidéos et des exercices pratiques créés par des psychiatres.

Ces articles pourraient vous intéresser :

Découvrez un parcours auto-thérapeutique adapté à votre rythme pour aller mieux en douceur.

14 jours offerts

📊 Suis-je en Dépression ?

Complétez ce court test pour savoir où vous en êtes.

Le questionnaire PHQ9 est utilisé pour le dépistage et la mesure de la gravité de la dépression chez les adolescent·es et les adultes.

GUIDE PDF GRATUIT

Commencer à aller mieux, un pas à la fois.

Découvrez des exercices pratiques pour mieux gérer vos émotions et à retrouver confiance en vous.

Abonnez-vous à la newsletter et obtenez gratuitement le guide : “7 jours pour sortir la tête de l’eau”.