
Dépression Souriante : Diagnostiquer, Comprendre & Traiter
Un guide simple pour connaître les symptômes de la dépression souriante, ses causes et comment la soigner.
Épuisement, anxiété, troubles du sommeil, manque d’enthousiasme au travail… Et si cela pouvait cacher un burn-out ?
Il est crucial de repérer les signes précoces afin d’agir avant que la situation ne devienne critique.
Dans cet article, découvrons ensemble comment reconnaître les symptômes du burn-out, et explorons les solutions concrètes pour aller mieux.
Le questionnaire PHQ9 est utilisé pour le dépistage et la mesure de la gravité de la dépression chez les adolescent·es et les adultes.
Le burn-out est un état d’épuisement physique, émotionnel et mental causé par une exposition prolongée à un stress chronique. Contrairement à la dépression, il est directement lié à un contexte spécifique : travail, parentalité, études, accompagnement d’un proche…
Fatigue persistante même après le repos, irritabilité excessive, désengagement progressif, troubles de concentration, isolement social et signaux d’alarme physiques (maux de tête, tensions, troubles du sommeil). Ces symptômes s’installent graduellement et impactent toutes les sphères de vie.
Le burn-out est lié à un contexte précis (souvent professionnel) et s’améliore généralement quand on s’éloigne de la source de stress. La dépression touche l’humeur de façon plus globale, indépendamment du contexte. Les deux peuvent coexister et nécessitent un diagnostic professionnel pour être distingués.
Le stress est une réaction ponctuelle qui mobilise nos ressources pour faire face à une situation difficile. Une fois le facteur de stress écarté, le système retrouve son équilibre.
Le burn-out, lui, s’installe dans la durée. Il ne suffit plus de dormir ou de lever le pied pour aller mieux. Le système est saturé, épuisé, et a besoin d’un arrêt complet pour espérer se rééquilibrer.
On peut être stressé·e et performant·e. Mais dans le burn-out, même l’envie de faire bien finit par s’éteindre. C’est une perte de sens, une forme de « déconnexion intérieure ».
D’abord consulter un professionnel de santé pour évaluer la situation et envisager un arrêt de travail si nécessaire. Le repos devient alors prioritaire. Progressivement, se remettre en mouvement avec des activités adaptées à son niveau d’énergie, sans pression.
Agir sur les causes : apprendre à poser des limites claires, réorganiser sa charge de travail quand c’est possible, développer des stratégies de protection (pauses, déconnexion, soutien social). Si l’environnement reste toxique, envisager des changements plus radicaux devient parfois nécessaire.
Oui, le burn-out est réversible avec un accompagnement adapté. La récupération passe par plusieurs phases : repos, reconstruction progressive et prévention des rechutes. Chaque personne a son rythme de guérison.
Le burn-out est un état d’épuisement physique, émotionnel et mental. Il survient après une exposition prolongée à un stress chronique, le plus souvent dans le cadre du travail. Il se manifeste généralement par trois dimensions :
D’après l’OMS, le burn-out est un « phénomène lié au travail » qui résulte d’un stress chronique, mais il n’est pas encore considéré comme une maladie au sens strict. Il recouvre plusieurs réalités cliniques : une dépression liée au travail, un trouble de l’adaptation ou une réaction extrême au stress.
En France, en 2022, on estimait que 34 % des salarié·es étaient en situation d’épuisement professionnel – soit environ 2,5 millions de personnes.
Le burn-out n’est pas un diagnostic médical à part entière. Et il ne se limite pas à la sphère professionnelle : On peut développer un burn-out face à toute activité qui demande un investissement intense et prolongé : élever ses enfants, suivre des études exigeantes, s’engager dans une cause, accompagner un proche en difficulté… Dès qu’une pression constante nous pousse à dépasser nos limites, ce syndrome peut apparaître.
Le burn-out se manifeste par une plusieurs symptômes qui s’installent progressivement et peuvent toucher différentes sphères de notre vie. Voici les signaux d’alerte les plus fréquents à repérer :
On se réveille déjà fatigué·e, même après 8h de sommeil. Les week-ends et même les vacances ne suffisent plus à récupérer.
Concrètement, cela peut se manifester par :
On n’arrive plus à gérer nos émotions comme avant. La moindre contrariété devient insurmontable.
Concrètement, cela peut se manifester par :
On développe une attitude négative envers notre travail, nos collègues, parfois même nos proches. Rien ne nous intéresse plus.
Concrètement, cela peut se manifester par :
Même les tâches qu’on maîtrisait parfaitement deviennent compliquées. On doute de tout, on perd confiance.
Concrètement, cela peut se manifester par :
Notre cerveau semble « dans le brouillard ». On oublie des mots, on perd le fil, on n’arrive plus à se concentrer.
Concrètement, cela peut se manifester par :
Ces troubles cognitifs ne sont pas là par hasard. Ils reflètent l’épuisement du cerveau, qui n’arrive plus à traiter correctement les informations. Mais heureusement, ce n’est pas un déficit de capacité : c’est un signe d’alerte réversible.
On annule les sorties, on évite les appels, on préfère rester seul·e. Les interactions sociales deviennent épuisantes.
Concrètement, cela peut se manifester par :
Des douleurs inexpliquées apparaissent et s’accumulent, sans cause médicale évidente.
Concrètement, cela peut se manifester par :
On devient « soupe au lait » dans toutes les sphères de notre vie. Notre entourage nous fait remarquer qu’on a changé.
Concrètement, cela peut se manifester par :
Face à la souffrance, on peut développer ou intensifier des comportements pour « s’évader » ou s’anesthésier.
Concrètement, cela peut se manifester par :
Le Copenhagen Burnout Inventory (CBI) est un outil libre de droits qui évalue le burn out selon trois dimensions : personnel, professionnel et relationnel.
Reconnaître le burn-out n’est pas toujours évident, surtout quand on est dedans. Si vous ressentez plusieurs symptômes depuis plusieurs semaines, il est important de consulter un·e professionnel·le de santé.
Vous n’avez pas à « tenir bon » indéfiniment.
Le burn-out résulte généralement de l’accumulation de plusieurs facteurs :
Certains éléments organisationnels créent un terrain propice à l’épuisement professionnel :
Nos traits de personnalité et nos habitudes peuvent nous rendre plus vulnérables face au stress professionnel :
Notre environnement social et culturel contribue également à créer un terrain favorable au burn-out :
La prévention commence bien avant les arrêts maladie. Il s’agit de construire un terrain plus stable pour résister aux pressions, sans attendre d’être au bord de la rupture.
Une marche autour du pâté de maisons à l’heure du déjeuner permet de couper avec l’environnement de travail et d’oxygéner le cerveau, même par temps gris.
Autre réflexe simple : prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur. Ce petit effort quotidien active la circulation sanguine et libère des endorphines naturelles.
On peut aussi descendre un arrêt plus tôt en transport en commun. Cette habitude ajoute du mouvement sans contrainte d’horaire et permet de décompresser avant d’arriver au bureau.
Se coucher à heure fixe, même le week-end, devient essentiel car notre horloge biologique a besoin de régularité pour produire les bonnes hormones au bon moment.
La règle des écrans mérite aussi d’être respectée : pas d’écran 1h avant de dormir. La lumière bleue perturbe la production de mélatonine et maintient le cerveau en état d’alerte.
Tenir un agenda du sommeil peut également aider à repérer les schémas. Noter l’heure de coucher, les réveils nocturnes et la qualité du sommeil permet d’identifier ce qui fonctionne ou pas.
Déjeuner loin de son bureau, même 20 minutes, permet de faire une vraie pause mentale.
Le week-end, on peut préparer des repas simples mais nourrissants. Avoir des plats prêts évite de céder à la restauration rapide quand on est fatigué·e.
Attention aussi à l’excès de café : plus de 3 par jour = signal d’alarme. Au-delà de ce seuil, la caféine maintient le système nerveux en tension permanente.
Savoir poser des limites devient crucial pour préserver son énergie. Quand on nous propose un dossier supplémentaire, on peut répondre : « Je ne peux pas prendre ce projet cette semaine ». Cette limite claire évite l’accumulation de tâches et préserve la qualité du travail.
Il est aussi essentiel de protéger son temps personnel. Se fixer une règle comme « Je ne consulte pas mes emails après 19h » permet au mental de vraiment déconnecter.
Enfin, respecter ses week-ends devient non négociable : « Ce week-end, je ne travaille pas ». Cette frontière est essentielle pour récupérer et maintenir un équilibre durable.
💡 Dans certaines organisations toxiques, dire « non » peut s’avérer compliqué ou risqué pour votre emploi.
Si c’est votre cas, il peut être utile de vous rapprocher d’un syndicat, d’un représentant du personnel, ou de documenter les demandes excessives pour vous protéger.
Parfois, changer d’environnement professionnel devient la solution la plus saine.
Noter son niveau d’énergie sur 10 chaque soir permet de repérer les fluctuations et d’identifier les périodes où on force trop.
On peut aussi identifier 1 moment positif de la journée. Cela aide à garder une vision équilibrée et à ne pas se focaliser uniquement sur les aspects négatifs.
Cette habitude permet de repérer les schémas qui se répètent. On commence à remarquer qu’on est systématiquement à plat le lundi, ou qu’on se sent vidé·e après certaines réunions. Ces observations deviennent précieuses pour ajuster son organisation.
La roue des émotions aide à identifier ce qu’on ressent. Au lieu de dire « ça va pas », on peut préciser « je me sens frustré·e et dépassé·e », ce qui permet de mieux cibler les solutions.
Quand les pensées s’emballent, les colonnes de Beck permettent de décomposer une situation stressante en séparant faits, émotions, pensées et comportements pour reprendre du recul.
Des exercices TCC peuvent aussi aider à déconstruire le perfectionnisme. Par exemple, s’entraîner à faire du « suffisamment bien » plutôt que du parfait sur des tâches peu importantes.
Quand on commence à ressentir une fatigue qui ne passe plus, un sentiment d’effondrement intérieur ou une perte totale d’élan, il est temps d’agir. Le burn-out ne se soigne pas en serrant les dents.
La première étape consiste à obtenir un regard médical professionnel sur la situation :
Votre médecin généraliste est souvent le premier interlocuteur à consulter. Il peut évaluer votre état de santé global, vous prescrire un arrêt maladie si la situation l’exige, vous orienter vers un·e spécialiste (psychiatre, psychologue) et faire un bilan sanguin pour éliminer d’autres causes (problèmes de thyroïde, carences…).
Le médecin du travail joue un rôle complémentaire important. Il peut documenter le lien entre votre épuisement et l’environnement professionnel, proposer un aménagement de poste temporaire pour faciliter votre retour, ou orienter vers une procédure d‘inaptitude si la situation le justifie.
Un accompagnement thérapeutique permet de comprendre les mécanismes en jeu et d’acquérir des outils durables :
Les TCC (Thérapies Cognitivo-Comportementales) sont particulièrement recommandées pour :
Certaines personnes peuvent démarrer ce travail en autonomie, avec des outils d’auto-thérapie. L’important, c’est d’avancer à son rythme, sans pression supplémentaire.
Le burn-out est souvent le révélateur d’un dysfonctionnement dans l’environnement de travail. Plusieurs options s’offrent à nous :
Solutions temporaires :
Solutions plus radicales :
Le plus important : Ne pas prendre de décision importante en pleine crise (démission, rupture…). Attendre d’avoir récupéré un minimum d’énergie et de recul pour faire des choix éclairés plutôt que des décisions d’urgence qu’on pourrait regretter.
La sortie du burn-out se fait par étapes.
Quand l’épuisement est lié au travail, le problème n’est pas seulement personnel. C’est tout un cadre qui doit être interrogé – et parfois, transformé.
L’entreprise a une obligation légale de protection de la santé mentale au travail (article L4121-1 du Code du travail). Elle dispose aussi de leviers concrets pour éviter que ses salarié·es s’effondrent en silence :
Quand ces conditions sont réunies, le travail redevient soutenable. Si ce n’est pas le cas, on peut se rapprocher du CSE, de la médecine du travail ou du service RH pour demander un appui ou alerter sur une situation préoccupante.
Les études montrent quelques différences dans l’expression du burn-out selon le genre, importantes à connaître pour ne pas passer à côté des signaux d’alerte :
Chez les femmes :
Chez les hommes :
Ces différences sont importantes à connaître pour adapter l’accompagnement et ne pas passer à côté des signaux d’alerte.
Le burn-out n’est pas une fatalité. Avec un accompagnement adapté et des changements concrets, il est possible de s’en sortir et de retrouver un équilibre durable.
Les signaux d’alerte sont là pour nous protéger. Fatigue persistante, cynisme, troubles cognitifs… ces symptômes nous disent qu’il est temps de lever le pied.
Demander de l’aide n’est pas un échec. C’est au contraire une preuve de lucidité et de courage. Plus on agit tôt, plus la récupération sera rapide.
Le changement est souvent nécessaire.
Le burn-out révèle généralement un déséquilibre profond qu’il faut corriger : environnement toxique, perfectionnisme excessif, limites inexistantes…
Vous n’avez pas à traverser cette épreuve seul·e. Des solutions existent, et elles fonctionnent. 🌱
Découvrez comment mieux gérer vos émotions et retrouver confiance en vous avec des vidéos et des exercices pratiques créés par des psychiatres.
Un guide simple pour connaître les symptômes de la dépression souriante, ses causes et comment la soigner.
Comprendre et surmonter la dépression amoureuse : un guide pratique vers le rétablissement.
Fatigue, colère, isolement, rejet du conjoint… Découvrez les symptômes de la dépression chez l’homme
Un guide simple pour connaître les troubles de l’humeur (dépression, bipolarité), et les solutions adaptées.
Apprenez à repérer les signes précoces du burn out et découvrez comment le traiter efficacement.
Découvrez les symptômes et traitements de la dépression post-partum qui touche jusqu’à 15% des mères.
Découvrez des exercices pratiques pour mieux gérer vos émotions et à retrouver confiance en vous.
Abonnez-vous à la newsletter et obtenez gratuitement le guide “7 jours pour sortir la tête de l’eau”.
Ressources
En cas d’urgence
Feel n’est pas un dispositif médical, et ne peut remplacer une consultation auprès d’un·e professionnel·le de santé.
Si vous avez des pensées suicidaires, appelez vite le 31 14.
Ressources
En cas d’urgence
Feel n’est pas un dispositif médical, et ne peut remplacer une consultation auprès d’un·e professionnel·le de santé.
Si vous avez des pensées suicidaires, appelez vite le 31 14.
Complétez ce court test pour savoir où vous en êtes.
Le questionnaire PHQ9 est utilisé pour le dépistage et la mesure de la gravité de la dépression chez les adolescent·es et les adultes.
Découvrez des exercices pratiques pour mieux gérer vos émotions et à retrouver confiance en vous.
Abonnez-vous à la newsletter et obtenez gratuitement le guide : “7 jours pour sortir la tête de l’eau”.