
Psychologue ou Psychiatre : Qui Consulter en Cas de Dépression
Un guide simple qui répond à toutes vos questions : qui consulter, comment s’y prendre, combien ça coûte
La dépression affecte 12,5% des adultes français chaque année, mais beaucoup ignorent leurs droits concernant l’arrêt de travail pour cette maladie reconnue.
Cette méconnaissance peut conduire à prolonger inutilement la souffrance au travail ou à accepter des conditions défavorables par crainte des conséquences professionnelles.
Ce guide détaille tous vos droits, les démarches à suivre et les protections légales dont vous bénéficiez pour vous rétablir sereinement.
Le questionnaire PHQ9 est utilisé pour le dépistage et la mesure de la gravité de la dépression chez les adolescent·es et les adultes.
Il n’existe pas de durée fixe : l’arrêt peut durer de quelques jours à plusieurs mois, selon l’état de santé. L’Assurance Maladie recommande souvent 1 à 2 semaines au départ. Le médecin peut prolonger cet arrêt si nécessaire, en fonction de l’évolution.
Pendant un arrêt maladie, vous pouvez bénéficier d’indemnités journalières versées par l’Assurance Maladie. Ces indemnités correspondent à environ 50 % de votre salaire brut journalier, avec un plafonnement. Selon votre convention collective, votre employeur peut compléter ces indemnités pour maintenir votre salaire à un niveau plus élevé.
Les médecins généralistes et les psychiatres habilités à prescrire un arrêt de travail s’ils estiment que votre santé mentale nécessite une pause. Ce temps de repos peut être précieux pour éviter l’aggravation des symptômes, amorcer un suivi thérapeutique, et se reconstruire en toute sécurité.
Informez rapidement votre employeur (sous 24h) et votre caisse d’assurance maladie (sous 48h). Le médecin détermine la durée de l’arrêt selon votre état. Important : votre employeur n’a pas à connaître la cause médicale de votre arrêt, qui relève du secret médical
Si votre employeur conteste la légitimité de votre arrêt maladie, vous pouvez :
Un·e salarié·e ne peut pas être licencié·e à cause de sa dépression ou de son arrêt maladie. C’est interdit par la loi. Toutefois, le licenciement reste possible pour faute grave, inaptitude déclarée par le médecin du travail ou si l’absence désorganise gravement l’entreprise.
Quand une dépression dure plus de 6 mois ou se répète plusieurs fois, elle peut être reconnue comme affection de longue durée (ALD). Cela permet une prise en charge à 100 % par la Sécurité sociale pour les soins liés à la pathologie, sans avance de frais, et un suivi adapté dans la durée.
Après un arrêt prolongé, préparez votre reprise en douceur avec votre médecin traitant ou le médecin du travail. Des aménagements (temps partiel thérapeutique) peuvent être proposés pour un retour progressif.
Selon Ameli.fr, « L’arrêt de travail est une prescription de soins qui concourt à l’objectif thérapeutique. Il permet au patient de mieux gérer ses difficultés ou situations de stress et de préparer sa reprise de travail. »
En d’autres termes, il s’agit d’une prescription médicale qui vous accorde un temps de repos prolongé lorsque votre état de santé ne vous permet pas d’aller travailler, pour vous aider à reprendre le dessus. Cela vous permet de prendre le temps nécessaire à votre rétablissement (partiel ou total), ou du moins à l’apaisement de vos troubles, pour vous remettre en forme.
Selon le Baromètre de Santé Publique France, 12,5% des 18-85 ans ont vécu un épisode dépressif caractérisé au cours de l’année 2021. Pourtant, la dépression est encore mal connue en France.
Reconnue comme une maladie affectant la santé mentale, elle figure parmi la Classification Statistique Internationale des Maladies et des Problèmes de Santé Connexes (CIM-10).
Lorsqu’elle est récurrente et/ou chronique, elle peut aussi être reconnue comme une Affection de Longue Durée (ALD), prise en charge par la Caisse Principale d’Assurance Maladie (CPAM) comme un congé de longue maladie.
Oui, vous avez le droit d’obtenir un arrêt de travail pour dépression. Pour cela, vous devrez consulter un médecin généraliste pour parler de vos symptômes et décider si un arrêt de travail est nécessaire.
Votre médecin pourra aussi vous conseiller sur un éventuel traitement ou la prise d’antidépresseurs à mettre en place en parallèle.
C’est aussi lui qui décide de la durée de l’arrêt maladie (renouvelable au besoin et avec son accord) en fonction de plusieurs facteurs comme la gravité des symptômes, la réponse aux éventuels traitements et la profession que vous exercez. Chaque cas étant unique, il n’existe pas de durée standardisée.
Attention, certaines démarches sont à respecter pour bénéficier d’un arrêt de travail :
L’arrêt de travail peut avoir plusieurs vertus pour les personnes qui souffrent de dépression :
Votre médecin généraliste est formé pour écouter sans jugement et vous aider à trouver la solution la plus adaptée pour entamer votre chemin vers la guérison.
Pourtant, quand on souffre de dépression, parler de ce qu’on ressent peut sembler très compliqué.. Mais il faut garder en tête la chose suivante : il n’y a pas de honte à parler de santé mentale, c’est aussi important que la santé physique.
Alors comment parler de tout cela à votre médecin ?
Voici une liste pour préparer votre rendez-vous :
Ne laissez pas la peur vous empêcher de chercher de l’aide. La dépression est une condition médicale sérieuse qui nécessite un traitement.
Et si vous ne savez pas par où commencer, pas de panique, le corps médical est là pour vous orienter et poser un diagnostic.
Voici une liste des questions qu’il peut vous poser :
Ces questions ont pour but de définir si vous souffrez de dépression et avec quelle intensité. Une fois le diagnostic posé par un professionnel de santé, un traitement et/ou une thérapie pourront vous être proposés – ainsi qu’un arrêt de travail si c’est nécessaire.
En parlant ouvertement, vous faites un grand pas vers le rétablissement. Chaque jour, de nombreuses personnes surmontent leur appréhension et trouvent le courage de parler. Vous pouvez le faire aussi !
La durée d’un arrêt de travail pour dépression varie selon l’intensité des symptômes. En moyenne, elle oscille entre deux semaines et plusieurs mois. Le médecin adapte ce temps de repos en fonction de la progression psychique et de la capacité à reprendre l’activité professionnelle.
L’Assurance Maladie préconise entre 1 et 2 semaines d’arrêt. Cette période peut être renouvelée par votre médecin traitant s’il l’estime nécessaire.
Attention cependant : un arrêt de travail de trop longue durée peut représenter des risques pour le patient. L’isolement dû au manque d’activité professionnelle et aux sorties peut provoquer ou alimenter des troubles anxieux.
Pendant un arrêt maladie, vous percevez des indemnités journalières versées par la caisse d’assurance maladie pour compenser les jours non travaillés. Ces indemnités sont fixées à hauteur de 50% de votre salaire journalier de base, dans la limite de 1,8 fois le Smic mensuel (soit 3 180,46€ bruts au 1er Janvier 2024).
Selon votre convention collective et votre contrat de prévoyance, vous pouvez bénéficier du maintien intégral ou partiel de votre salaire.
En revanche, tout salarié est soumis à un délai de carence. Si vous travaillez dans le secteur privé, le délai de carence est de 3 jours, contre 1 jour de carence dans le secteur public.
Votre médecin peut définir trois types de conditions pour vos sorties pendant l’arrêt maladie :
Lors de votre arrêt de travail, vous êtes tenu de rester dans votre département de résidence. Vous pouvez tout de même loger ailleurs que dans votre résidence principale (à condition de le préciser sur le volet 1 de votre arrêt de travail).
En revanche, si vous souhaitez vous déplacer hors de votre département de résidence, l’accord préalable de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) est nécessaire. Si cette dernière estime le séjour justifié, vous recevrez un accord et pourrez ainsi vous déplacer selon les conditions établies.
Vous pouvez faire la demande de déplacement hors du département de domiciliation par voie postale ou via votre compte Ameli. Il est généralement recommandé d’adresser cette demande au minimum 15 jours avant votre départ.
Là encore, il faut adresser votre demande et votre justification à la CPAM. Notez cependant qu’un départ à l’étranger peut avoir des conséquences sur le versement de vos indemnités journalières. Renseignez-vous : elles peuvent être suspendues en fonction du pays où vous vous rendez.
Quelle que soit votre résidence durant votre arrêt maladie, si vous êtes soumis au régime des sorties autorisées (et non des sorties libres), vous devez respecter les heures de sortie autorisées.
Oui, voyager peut être autorisé pendant un arrêt maladie pour dépression, à condition que cela n’aille pas à l’encontre de la prescription médicale. Certains déplacements, s’ils favorisent le repos et le mieux-être, peuvent même être bénéfiques. Une déclaration auprès de la CPAM est toutefois nécessaire, idéalement au moins 15 jours avant la date prévue.
Il est important de savoir qu’un arrêt maladie peut permettre le remboursement des frais déjà engagés pour vos vacances.
N’oubliez pas de vous renseigner également auprès de votre assurance voyage qui peut prévoir des dispositions particulières dans ce cas.
Une contre-visite médicale peut être sollicitée par l’employeur ou la Sécurité sociale pendant un arrêt maladie. Elle vise à s’assurer que l’état de santé justifie bien l’arrêt, notamment en cas de dépression. Le salarié est tenu d’être présent à son domicile aux horaires prévus.
En effet, la visite a lieu durant les heures d’interdiction de sortie pour vérifier si vous êtes bien présent à votre domicile et que vous respectez les conditions de votre arrêt de travail.
Ce contrôle s’effectue de manière inattendue : vous n’êtes pas prévenu en avance.
Dans le cas d’une visite sollicitée par votre employeur, un médecin de son choix viendra effectuer une contre-visite médicale.
En cas d’absence, ou si l’agent de la CPAM estime qu’il y a eu tentative de fraude, le remboursement des indemnités que vous avez déjà perçues peut vous être demandé.
Vous pouvez contester cette décision auprès de la Commission de recours amiable (CRA).
Vous n’êtes pas obligé·e d’expliquer la raison de votre arrêt maladie à votre employeur. Le motif médical reste confidentiel et ne figure pas sur l’arrêt transmis à l’entreprise. Ni votre employeur ni les RH n’ont le droit d’exiger des détails sur votre santé.
Si vous rencontrez des difficultés à annoncer votre arrêt à votre employeur, ou si vous ressentez un certain malaise sur votre lieu de travail, vous pouvez vous rapprocher du Comité Social et Economique (CSE) de votre entreprise. Vous pouvez également vous adresser au département des Ressources Humaines (RH).
Si votre hiérarchie ne semble pas réceptive, vous pouvez aussi vous tourner vers un médecin du travail qui pourra vous soutenir. Si vous souffrez d’un burn-out, de harcèlement moral ou que votre environnement de travail est en cause dans la dépression, il sera en mesure de justifier votre arrêt auprès de votre employeur.
Les coordonnées de la médecine du travail doivent être affichées par l’employeur sur le lieu de travail. Vous pouvez également contacter la DDETS (Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités) pour obtenir les coordonnées du médecin du travail.
En cas de difficulté, un avocat peut vous aider à faire valoir vos droits et à protéger votre santé.
Votre employeur ne peut en aucun cas refuser votre arrêt de travail. La recevabilité de ce dernier est déterminé par l’Assurance Maladie.
Votre employeur ne peut pas vous obliger à revenir au bureau si vous possédez un arrêt de travail valide.
Surtout, si vous rencontrez la moindre difficulté, il est important de vous faire accompagner, par le CSE de votre entreprise, les RH, un avocat ou une aide juridique extérieure.
Vous pouvez consulter gratuitement un avocat lors des permanences organisées par certains organismes (point-justice, mairie, barreau, association d’avocats, syndicat…)
Vous ne pouvez pas faire l’objet d’un licenciement pour le simple fait d’être maladie ou en incapacité de travailler.
Cependant :
Un·e salarié·e en arrêt maladie pour dépression peut, dans certains cas, être licencié·e si son absence prolongée désorganise gravement l’entreprise. Mais cette décision doit être justifiée par des éléments objectifs, sans lien direct avec l’état de santé déclaré.
Par exemple :
Retrouvez plus d’informations sur le site du Service Public.
La reprise du travail après un arrêt pour dépression est une étape cruciale qui nécessite une préparation soigneuse.
Plusieurs dispositifs ont été mis en place pour faciliter ce retour.
Une visite de pré-reprise peut être organisée pendant votre arrêt, permettant de préparer votre retour avec le médecin du travail. Cette étape est particulièrement importante pour anticiper les éventuels aménagements nécessaires.
Le temps partiel thérapeutique constitue une option intéressante pour une reprise progressive. Il vous permet de travailler entre 20% et 80% de votre temps habituel, offrant ainsi une transition en douceur.
L’essai encadré représente une autre possibilité : il vous permet de tester votre poste ou un nouveau poste, vérifiant ainsi la compatibilité avec votre état de santé.
Des aménagements de poste peuvent également être mis en place, qu’il s’agisse d’adapter vos horaires, de modifier votre environnement de travail ou de réorganiser vos tâches.
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