
Dépression Hostile : l’Agressivité peut Cacher la Souffrance
Découvrez les symptômes de la dépression hostile et les solutions pour mieux la gérer.
Les « 5 phases de la dépression » offrent des repères rassurants pour comprendre l’évolution de cette maladie, mais la réalité clinique révèle un parcours plus nuancé et personnalisé.
En effet, la science ne reconnaît pas ce découpage linéaire, bien qu’il existe bel et bien des stades cliniques et des étapes de rétablissement.
Le questionnaire PHQ9 est utilisé pour le dépistage et la mesure de la gravité de la dépression chez les adolescent·es et les adultes.
Les 5 phases de la guérison de la dépression :
La dépression se manifeste souvent par une grande fatigue, une perte d’intérêt pour les activités habituelles, une tristesse persistante, des troubles du sommeil et de l’appétit, une faible estime de soi et des pensées négatives. Ces signes durent plusieurs semaines et perturbent fortement le quotidien.
On distingue la dépression légère, modérée et sévère :
Dans les formes légères, une psychothérapie suffit souvent. En cas de dépression sévère, un traitement par antidépresseurs peut être proposé en plus de la psychothérapie. La TCC reste la méthode la plus efficace pour lutter contre la dépression et prévenir les rechutes.
La durée d’une dépression varie selon sa gravité, le soutien reçu et les soins engagés. Lorsqu’elle est traitée, une dépression dure dans la majorité des cas moins de six mois.
Pour limiter les rechutes, il est essentiel de poursuivre sa thérapie et ses traitements même après amélioration.
On peut aussi renforcer ses acquis en notant ses émotions, en continuant les exercices de TCC, et en prévoyant un plan de crise.
Plus on agit tôt face aux signes d’alerte, plus on reste stable.
La dépression est une maladie psychique qui touche 1 personne sur 5 en France, et qui a un impact profond sur les malades. En effet, elle peut influer sur la vie quotidienne, le travail et les relations sociales et familiales.
La dépression est caractérisée par la persistance durant plus de 2 semaines de plusieurs des symptômes suivants :
Si vous en ressentez le besoin ou que vous avez des idées suicidaires, vous pouvez contacter les numéros suivants :
Il serait utopique de croire qu'il existe 5 ou 7 étapes précises et bien ordonnées à franchir
Sur Internet, on lit souvent que la dépression évoluerait par “phases”, comme si elle reproduisait les célèbres cinq étapes du deuil : déni, colère, négociation, dépression, acceptation.
Ce modèle, popularisé par Dr Elisabeth Kübler-Ross dans son livre “Les derniers instants de la vie”, décrivait à l’origine les réactions psychologiques des personnes confrontées à leur propre mort.
Avec le temps, ce schéma a été appliqué à d’autres formes de perte :
Et bien que le concept soit aujourd’hui remis en question, et que Elisabeth Kübler-Ross ait elle-même précisé les limites de ce modèle, le concept est fortement ancré dans nos esprits.
Jamais il n’a été question de diviser l’évolution d’un processus complexe en paliers clairement distincts les uns des autres (…)
Tout le monde ne passe pas forcément par ces cinq étapes et les réactions ne suivent pas toujours le même ordre
Le concept de « phases » est une généralisation est trompeuse.
En effet, la dépression n’est pas une série d’étapes émotionnelles à franchir. C’est un trouble complexe, aux causes multiples, qui se manifeste sous différentes formes.
La dépression n’évolue pas toujours de la même manière d’une personne à l’autre.
Bien qu’il n’existe pas de stades “officiels” reconnus par les classifications médicales, on peut traverser différentes phases caractéristiques d’un processus de guérison.
La dépression n’est généralement pas déclenchée par un facteur exclusif, et résulte plutôt d’une interaction complexe de facteurs sociaux, psychologiques et biologiques.
De plus, cette maladie peut être aussi bien déclenchée par :
De ce fait, il est délicat de réellement parler d’une “phase préliminaire”. C’est pourquoi, lorsqu’on sent que notre quotidien devient éprouvant, nous devons essayer de faire de notre mieux pour prendre soin de nous.
On entre dans la phase aiguë lorsque les symptômes durent depuis plus de deux semaines : tristesse persistante, fatigue intense, perte d’intérêt, troubles du sommeil ou de l’appétit, difficultés de concentration…
Selon la sévérité, cela peut impacter plus ou moins fortement la vie personnelle, professionnelle et sociale. On s’isole, on arrête certaines activités, on se sent vidé·e, comme coupé·e de soi-même.
On distingue généralement trois stades selon l’intensité des symptômes et leur impact sur la vie quotidienne :
À ce stade, il est essentiel de poser un mot sur ce que l’on vit et de consulter.
En effet, plus on agit tôt, plus il est possible d’en sortir rapidement.
Cette phase est caractérisée par une diminution progressive des symptômes dépressifs avec une amélioration de l’humeur. À ce stade, la personne ressent un regain d’énergie, d’estime de soi et de motivation.
Il s’agit de l’aboutissement de tout le chemin que l’on a pu parcourir depuis les premiers symptômes.
C’est une phase pendant laquelle les symptômes diminuent petit à petit en nombre et en intensité. Ils n’ont pas encore disparu, mais nous avons de plus en plus l’impression de revenir à un état normal. Durant cette période, il est important de continuer à prendre soin de soi et à suivre son traitement.
Concrètement, quels sont les signes qui montrent que l’on va mieux ?
Enfin, la « guérison », ou rétablissement, survient généralement après 6 mois de rémission complète afin de limiter au maximum le risque de rechute.
Lorsqu’elle est traitée, une dépression dure dans la majorité des cas moins de six mois. Et dès quatre semaines, une amélioration du bien-être émotionnel et des symptômes dépressifs peut être ressentie.
Cela dit, la durée d’un premier épisode dépressif est variable d’une personne à l’autre en fonction :
La première étape est de repérer les premiers symptômes et de reconnaître qu’on a besoin d’aide.
Cette étape est à la fois cruciale et pas toujours évidente.
En effet, quand on souffre de dépression, il peut être difficile de demander de l’aide à cause du déni ou de la honte de ne pas s’en sortir seul·e.
Ensuite, le plus simple est de consulter un·e psychiatre ou votre médecin généraliste. La prise en charge par un·e professionnel·le de santé permettra de poser un diagnostic et de mettre en place le traitement le plus adapté.
Il existe plusieurs thérapies pour sortir de la dépression :
Cela dit, la méthode la plus validée scientifiquement est la Thérapie Cognitive et Comportementale ou TCC.
Que ce soit pour le traitement des adultes ou des enfants, les études scientifiques ont montré que la TCC avait une efficacité supérieure aux autres thérapies pour de nombreux troubles psychiques.
Le risque de rechute dépressive dans les 6 mois après une période d’amélioration est de 50%. Et malheureusement, plus on fait des épisodes dépressifs, plus on a de risques d’en refaire.
On distingue deux évolutions possibles :
Alors que peut-on faire pour prévenir les rechutes ?
Quand on se sent mieux, il peut être tentant de se dire : “c’est bon, je me sens mieux. Je peux arrêter de m’exercer.”
Pourtant :
il est primordial de suivre votre thérapie et vos traitements jusqu’au bout.
C’est un peu le même processus qu’une blessure à la cheville : après quelques séances chez le kiné, on a peut-être l’impression d’aller mieux grâce à la rééducation. Mais si on court un marathon au milieu du traitement, on peut être certain·e qu’on va se blesser à nouveau, voire que la blessure va s’aggraver.
Pour limiter le risque de rechute, il y a plusieurs actions de prévention permettant d’ancrer durablement les bienfaits de la thérapie :
Tout cela vous permettra de savoir avec précision où nous en sommes, d’identifier d’éventuels risques, et de se prendre en charge rapidement en cas de rechute.
Il est primordial de déployer le “plan de crise” avec l’entourage et les professionnel·les de santé au plus vite.
Dès que l’entourage, ou nous-même, percevons des indices d’une rechute (tristesse, manque d’intérêt, troubles du sommeil, anxiété…), il convient de :
Plus l’intervention est rapide, plus il y a de chances de couper court à l’épisode dépressif.
Voilà, notre guide sur les 5 phases de la dépression est maintenant terminé.
Et voici un rapide récapitulatif :
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Si vous avez des pensées suicidaires, appelez vite le 31 14.
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