Dépression : Pourquoi se Sent On Mieux le Soir (Explications)
Un guide simple pour comprendre vos fluctuations d’humeur et mieux les gérer au fil de la journée.
Elise Hamon
Pas de régime, pas de nouveau sport, et pourtant sans vouloir perdre du poids, nous constatons une baisse marquée sur la balance.
Cette perte de poids inexpliquée nous inquiète, et pour cause : elle peut être le signal d’alarme que quelque chose ne va pas dans notre organisme.
Est-ce grave ? À partir de combien de kilos perdus doit-on consulter ?
Dans cet article, nous allons faire le point complet. Nous verrons ensemble :
Répondez à 2 questions simples pour savoir où vous en êtes.
Une perte de poids est considérée comme significative au-delà de 5% du poids habituel ou 5 kg en 6 mois.
Les causes principales incluent : troubles digestifs, déséquilibres hormonaux, stress chronique, effets secondaires médicamenteux, dépression et troubles alimentaires.
Le cancer et certaines maladies chroniques peuvent aussi provoquer une perte de poids inexpliquée, bien que plus rarement.
Il est essentiel de consulter un médecin dès qu’une perte de poids non expliquée dépasse 5% du poids habituel.
Tenir un journal alimentaire et noter les symptômes associés peut aider au diagnostic.
Un suivi particulier est nécessaire pour les personnes en situation d’obésité ou atteintes de diabète.
Une perte de poids est considérée comme significative lorsqu’elle dépasse 5% du poids habituel, ou lorsqu’elle s’élève à 5 kg sur une période de 6 mois.
Pour une personne pesant habituellement 60 kg, une perte de poids devient significative au-delà de 3 kg.
Dans certains cas, elle s’accompagne d’autres symptômes comme la fatigue, une perte d’appétit ou des troubles digestifs.
Dans d’autres situations, elle peut être l’un des seuls signes visibles d’un problème sous-jacent.
Plusieurs raisons peuvent expliquer une perte de poids inattendue :
Le stress chronique peut avoir un impact important sur notre poids. En effet, il modifie notre comportement alimentaire, perturbe notre sommeil et influence notre métabolisme via la production d’hormones comme le cortisol.
Les troubles digestifs peuvent aussi être responsables d’une perte de poids. La maladie cœliaque, une intolérance au gluten, ainsi que les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, comme la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique, perturbent l’assimilation des nutriments, fragilisent la digestion et peuvent entraîner un apport calorique insuffisant.
Le poids est en partie régulé par les hormones. Lorsqu’un déséquilibre hormonal survient, des variations importantes peuvent apparaître. L’hyperthyroïdie, un dérèglement de la glande thyroïde, accélère le métabolisme et peut provoquer une perte de poids notable malgré un appétit conservé ou accru. Le diabète de type 1, avant son diagnostic, peut aussi entraîner un amaigrissement marqué, l’organisme n’utilisant plus correctement le glucose comme source d’énergie.
Certains médicaments peuvent entraîner une perte de poids involontaire. C’est le cas de certains antidépresseurs ISRS, comme la fluoxétine, mais aussi de traitements contre la maladie de Parkinson, l’épilepsie ou encore certains immunosuppresseurs.
La dépression peut réduire l’appétit, perturber le sommeil et modifier le métabolisme. Elle influence aussi les neurotransmetteurs et augmente le cortisol, favorisant la perte de poids et de masse musculaire. La baisse d’activité physique diminue enfin les besoins énergétiques du corps.
Complétez ce court test pour savoir où vous en êtes.
Le questionnaire PHQ9 est utilisé pour le dépistage et la mesure de la gravité de la dépression chez les adolescent·es et les adultes.
Les troubles du comportement alimentaire, comme l’anorexie et la boulimie, peuvent entraîner une perte de poids importante. L’anorexie se caractérise par une restriction calorique sévère, souvent accompagnée d’un exercice excessif. La boulimie, elle, alterne crises alimentaires et comportements compensatoires comme les vomissements. Ces troubles affectent autant le corps que l’esprit et nécessitent une prise en charge spécialisée.
Bien que moins fréquent que les causes précédentes, le cancer peut provoquer une perte de poids non expliquée. Le cancer du poumon, le cancer du pancréas ou digestif sont particulièrement associés à une perte de poids précoce. Cette perte de poids peut être due à la maladie elle-même ou aux effets secondaires des traitements.
Diverses maladies chroniques comme l’insuffisance cardiaque, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ou l’insuffisance rénale peuvent entraîner une perte de poids progressive. Ces pathologies affectent souvent la capacité de l’organisme à maintenir un poids corporel stable.
Les maladies infectieuses, aiguës ou chroniques (tuberculose, VIH), peuvent également être responsables d’une perte de poids significative. Ces infections perturbent souvent le métabolisme et augmentent les besoins énergétiques de l’organisme.
Une perte de poids inexpliquée chez une personne en situation d’obésité doit être prise au sérieux.
En effet, elle peut masquer une pathologie sous-jacente qui nécessite une prise en charge.
Le médecin pourra évaluer si la perte de poids est liée à d’éventuelles complications de l’obésité ou si elle signale l’apparition d’une nouvelle pathologie.
De plus, une perte de poids trop rapide, même chez une personne en surpoids, peut avoir des conséquences néfastes sur sa santé, comme la perte de masse musculaire ou des carences nutritionnelles.
Quand on est diabétique, une perte de poids inexpliquée peut signaler un déséquilibre glycémique important ou l’apparition de complications.
Elle peut aussi être le signe que notre traitement doit être ajusté. Dans certains cas, elle peut même révéler une pathologie associée qui nécessite une prise en charge spécifique.
C’est pourquoi un suivi médical régulier est essentiel.
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Médecin psychiatre, spécialiste des Thérapies Cognitives et Comportementales et rattaché au Service de Santé des Armées (Grand Est).
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