Effets Secondaires des Antidépresseurs (Guide Explicatif)

Sommaire :

Prendre un médicament n’est jamais anodin.

Un traitement antidépresseur peut avoir des effets secondaires plus ou moins fréquents, variés et intenses.

Et parfois, l’apparition d’effets secondaires avant l’amélioration de nos symptômes dépressifs peut nous démoraliser, et nous donner envie d’arrêter notre traitement.

Pourtant, ce dernier peut être absolument essentiel.

Aujourd’hui, je vous propose de voir :

  • Les effets secondaires des antidépresseurs ;
  • Comment les gérer ;
  • Pourquoi il ne faut pas arrêter son traitement brutalement ;
  • Et bien plus…

Si vous souhaitez connaître les différents effets secondaires des antidépresseurs et comment les gérer pour mieux supporter votre traitement, alors vous êtes au bon endroit.

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Sommaire :

Pourquoi prenons-nous des antidépresseurs ?

La dépression est une maladie qui affecte profondément la qualité de vie. Un diagnostic précis par un·e professionnel·le de santé est essentiel avant toute prescription d’antidépresseurs.

Les antidépresseurs sont prescrits lorsque nécessaire, souvent en complément d’une thérapie, pour aider à rétablir l’équilibre chimique du cerveau et soulager les symptômes dépressifs.

En effet, pour les dépressions légères à modérées, la psychothérapie est généralement le traitement de première intention. Pour les dépressions modérées à sévères, le traitement antidépresseur est indiqué.

Il est primordial de ne pas interrompre ou modifier son traitement sans l’avis d’un médecin, même en cas d’effets secondaires. La gestion de ces effets fait partie intégrante du processus thérapeutique.

Mieux vivre avec les effets secondaires des antidépresseurs

Les effets secondaires des antidépresseurs, bien qu’inconfortables, sont souvent temporaires et diminuent avec le temps.

Il est naturel d’avoir des inquiétudes, mais il est important de rappeler que ne pas traiter une dépression peut aussi comporter des risques sur la santé, comme l’aggravation des symptômes ou des impacts sur la qualité de vie.

La dépression elle-même a des effets sur le corps en augmentant les hormones du stress (avec plus de risque cardiovasculaire, toxicité sur la mémoire….), d’où l’importance de la traiter efficacement.

Heureusement, des solutions existent pour vous aider à surmonter ces effets et à tirer pleinement parti de votre traitement.

Voici quelques points à garder en tête :

  • Communiquez avec votre médecin : Votre médecin est là pour ajuster votre traitement selon vos besoins. Parfois, de simples modifications, comme l’ajustement de la dose ou des horaires, suffisent à atténuer les inconforts.
  • Envisagez d’autres options : Si nécessaire, un changement de médicament peut être discuté avec votre médecin.

Pour gérer certains effets secondaires, des solutions complémentaires peuvent aussi être efficaces :

  • Troubles du sommeil : Les traitements hypnotiques, la mélatonine ou des techniques de relaxation, comme la cohérence cardiaque, peuvent vous aider. Il convient de tester celle qui fonctionne le mieux pour nous.
  • Problèmes digestifs : Les probiotiques ou une alimentation adaptée peuvent améliorer la situation.
  • Dysfonction sexuelle : Votre médecin peut proposer des options spécifiques, comme le bupropion ou d’autres traitements.
  • Prise de poids : Des conseils diététiques et une activité physique douce peuvent apporter une amélioration significative.
  • Anxiété ou agitation : Les techniques de respiration ou, si nécessaire, un soutien temporaire par un anxiolytique peuvent vous apaiser.

Adopter progressivement des habitudes de vie saines, comme une alimentation équilibrée et un peu d’exercice, contribue aussi à votre mieux-être.

Rassurez-vous : des solutions existent.

Votre médecin est votre partenaire dans ce processus. Ensemble, vous pouvez ajuster le traitement pour qu’il vous convienne au mieux. Vous n’êtes pas seul·e, et chaque étape vous rapproche d’un équilibre durable et d’un mieux-être.

Troubles digestifs : comment les gérer efficacement ?

Les troubles digestifs sont parmi les effets secondaires les plus fréquemment rapportés lors de la prise d’antidépresseurs, en particulier au début du traitement.

Cela touche 1 personne sur 10, souvent de manière légère (l’inconfort est tolérable pour la plupart des personnes). Ces effets sont généralement temporaires et s’atténuent avec le temps, à mesure que l’organisme s’adapte au traitement.

Ils peuvent se manifester sous diverses formes :

  • Nausées et vomissements
  • Diarrhée
  • Constipation
  • Douleurs abdominales
  • Perte d’appétit

Comment soulager et gérer ces inconforts ?

  • Réduire les nausées : Prenez votre médicament pendant ou juste après un repas.
  • Adopter une alimentation adaptée : Préférez de petits repas fréquents plutôt que trois gros repas par jour.
  • Rester hydraté·e : Buvez suffisamment d’eau, surtout en cas de diarrhée, pour prévenir la déshydratation.
  • Éviter certains aliments : Limitez les plats épicés, gras ou difficiles à digérer.
  • Gérer la constipation : Consommez plus de fibres (fruits, légumes, céréales complètes) et buvez beaucoup d’eau.
  • Bouger un peu : L’exercice léger, comme une marche quotidienne, peut améliorer le transit intestinal.
  • Favoriser l’équilibre intestinal : Les probiotiques peuvent être utiles pour rétablir la flore intestinale.
  • Discuter avec votre médecin : répartir la dose en plusieurs prises ou diminuer la dose avant de remonter par la suite ou encore faire des plus petits palier peut être envisagé selon le type de traitement.
  • Il peut aussi vous proposer des traitements correcteurs le temps que tout rentre dans l’ordre.

Comment mieux vivre les troubles du sommeil ?

Il est normal que votre sommeil soit modifié pendant les premières semaines de traitement. Ces changements sont généralement temporaires et s’améliorent avec le temps, au fur et à mesure que votre corps s’habitue au médicament.

Vous pourriez remarquer :

  • Des insomnies : Difficultés à s’endormir, des réveils nocturnes fréquents ou précoces avec impossibilité de se rendormir. Lorsque cela survient, il est courant que le sommeil s’améliore après quelques jours d’augmentation de l’insomnie. Dans la plupart des situations, la privation transitoire du sommeil n’aggrave pas la dépression, elle peut même l’améliorer.
  • Somnolence diurne : Fatigue excessive pendant la journée et difficulté à rester éveillé et concentré
  • Cauchemars ou rêves vivaces : Certains antidépresseurs peuvent intensifier l’activité onirique. : en parler à votre médecin, un traitement anxiolytique ou hypnotique soulage généralement ces symptômes.
  • Modifications des cycles de sommeil : Perturbation des phases de sommeil profond et de sommeil paradoxal.

Attention à la conduite automobile ou les tâches qui nécessitent de l’attention. Reportez les trajets ou faites-vous accompagner. Si nécessaire, votre médecin peut vous prescrire un bon de transport pour que vous puissiez vous rendre à la consultation.

Que faire pour gérer les troubles du sommeil ?

  • Discutez avec votre médecin de l’horaire de prise optimal du traitement
  • Adoptez une bonne hygiène de sommeil (horaires réguliers, environnement calme)
  • Évitez les produits stimulants (la caféine l’alcool, et le chocolat) avant le coucher

Comment gérer les dysfonctionnements sexuels ?

Pendant votre traitement, vous pourriez remarquer des changements dans votre vie intime. Ils peuvent concerner :

  • Le désir et l’envie : baisse ou parfois augmentation de libido
  • Le plaisir et les sensations : anorgasmie, difficultés d’éjaculation
  • L’excitation et la réponse physique

Il est important de savoir que :

  • Ces effets sont souvent temporaires
  • Ils peuvent s’atténuer avec le temps
  • De nombreuses solutions existent pour les gérer
  • Votre médecin est habitué à en parler et peut vous aider

N’oubliez pas que ces changements sont liés au traitement et non à vous ou à votre relation.

Il est important de noter que la dépression elle-même peut affecter la fonction sexuelle.

Que faire pour gérer les dysfonctionnements sexuels ?

  • Parlez-en avec votre médecin, qui pourra adapter votre traitement si nécessaire.
  • Le plus important est de maintenir une communication ouverte avec votre partenaire et votre médecin pour traverser cette période sereinement.
  • Il existe aussi des médecins spécialisés en sexologie qui peuvent apporter des solutions.

Prise de poids : un effet temporaire et gérable

Pendant un traitement antidépresseur, il est possible de constater une variation de poids. Ce phénomène, fréquent pour certaines personnes, est souvent temporaire et peut s’expliquer par plusieurs facteurs naturels :

  • Une modification de l’appétit, parfois avec une envie accrue pour certains aliments.
  • Des changements dans le métabolisme ou une légère rétention d’eau.
  • Une amélioration de l’humeur, qui peut influencer vos habitudes alimentaires.
  • Une variation dans votre énergie et vos niveaux d’activité.

Comment prendre soin de vous ?

  • Optez pour une alimentation équilibrée : Privilégiez les fruits, légumes, céréales complètes et protéines de qualité, tout en restant à l’écoute de vos envies.
  • Restez actif·ve à votre rythme : Choisissez une activité physique qui vous plaît, comme la marche, la danse ou le yoga, pour allier plaisir et bien-être.
  • Parlez-en à votre médecin : Gardez un dialogue ouvert pour explorer ensemble des ajustements possibles ou des solutions adaptées. Référez-vous à votre médecin si vous voyez que vous prenez beaucoup de poids lors des premières semaines ou mois du traitement.

Rappelez-vous : Ces variations sont naturelles et ne définissent pas votre succès dans le traitement.

Avec des habitudes adaptées et un soutien médical, vous pouvez retrouver un équilibre qui vous convient.

 

Si cette prise de poids peut affecter notre estime personnelle, il est important de garder en tête que la santé mentale est prioritaire. Il sera plus simple de perdre du poids une fois libéré.e de la dépression. L’essentiel est de rester bienveillant envers vous-même pendant cette période de guérison

Attention aux régimes amaigrissants présentés comme “miraculeux” : ils augmentent le risque de dépression et expose à l’effet rebond qui conduit à une prise de poids supplémentaire à moyen terme.

Il existe des dispositif pour vous accompagner : parlez-en à votre médecin.

S’engager dans des l’activité physique est particulièrement recommandée car à la fois efficace sur la prise de poids et sur la dépression.

Anxiété et agitation

Les premières semaines de traitement peuvent s’accompagner d’une anxiété et agitation temporairement plus forte. C’est une réaction naturelle de votre corps qui s’adapte au traitement, et ces sensations s’estompent progressivement.

Vous pourriez remarquer :

  • Une légère nervosité passagère
  • Un peu plus d’énergie qu’à l’accoutumée
  • Des moments où vous vous sentez plus sensible
  • Un sommeil parfois perturbé
  • Une envie plus fréquente de bouger
  • Une sensation d’agitation intérieure

Assez rarement, il peut s’agir d’un virage de l’humeur qui doit faire évoquer une dépression bipolaire.

Il existe des supports pour vous aider à repérer cet effet indésirable.

Si vous vous sentez concerné·e : surtout n’arrêtez pas le traitement sans prendre un avis auprès de votre médecin, cela peut aggraver les symptômes.

En cas d’idées suicidaires : contactez le 3114 ou le 15.

Comment traverser sereinement cette période d’adaptation ?

  • Informez immédiatement votre médecin de ces symptômes. Ne les considérez pas comme inévitables.
  • Des techniques de relaxation, comme la cohérence cardiaque ou le training autogène de Schultz, peuvent aider à gérer cette phase

N’oubliez pas : ces sensations sont généralement temporaires et signifient que votre corps répond au traitement.

Votre médecin est là pour vous guider et adapter le traitement si nécessaire.

Avec un peu de patience, vous retrouverez progressivement votre équilibre.

Risque suicidaire accru : une vigilance nécessaire

Les premières semaines de traitement antidépresseur peuvent être un moment délicat, car votre corps et votre esprit s’adaptent aux changements.

Chez certaines personnes, une fragilité émotionnelle ou des pensées sombres peuvent apparaître temporairement.

Bien que ce soit rare, cette phase mérite une attention particulière.

Comment prendre soin de vous pendant cette période ?

  • Parlez dès que possible à un professionnel : Si vous ressentez des idées suicidaires, contactez immédiatement votre médecin ou un service d’urgence.
  • Assurez un suivi régulier : Votre médecin adaptera votre prise en charge en fonction de vos ressentis et pourra ajuster la dose ou ajouter un traitement complémentaire si nécessaire.
  • Anticipez : éloignez ou sécurisez l’accès aux moyens envisagés pour vous faire du mal. Vous pouvez discuter avec votre médecin d’un passage régulier par un infirmier pour vous délivrer le traitement.
  • Exprimez vos émotions : Même si c’est difficile, partagez vos pensées avec votre médecin. Cela lui permettra de mieux vous aider.
  • Restez entouré·e : Confiez-vous à des personnes de confiance qui pourront vous soutenir.
  • Créez un environnement apaisant : Privilégiez des activités qui vous détendent et un cadre calme.
  • Évitez les substances perturbatrices : L’alcool et les drogues peuvent aggraver les déséquilibres émotionnels.

Rappelez-vous : Cette période est transitoire, et des solutions existent pour la traverser en toute sécurité.

Vous n’êtes pas seul·e, et avec l’aide de votre médecin et de vos proches, vous pouvez surmonter cette étape et profiter des bienfaits de votre traitement.

Rappelez-vous que le 31 14 est accessible 24h/24 et 7j/7 en France.

Ce service gratuit permet de parler à un professionnel du soin spécifiquement formé à la prévention du suicide.

Ne restez pas seul face à vos pensées et demandez de l’aide.

Syndrome sérotoninergique : les interactions médicamenteuses à surveiller

L’interaction entre certains médicaments peut parfois provoquer un excès de sérotonine.

C’est une situation très rare (entre 1/1000 et 1/10.000) qui se prévient facilement en suivant quelques précautions simples.

Quels signes surveiller ?

  • Une agitation inhabituelle ou de la confusion
  • De la fièvre ou des sueurs importantes
  • Des tremblements ou des mouvements musculaires involontaires
  • Des nausées ou des troubles digestifs

Comment l’éviter ?

  • Informez vos professionnels de santé (médecins et pharmaciens) de tous vos traitements en cours
  • Évitez l’automédication, notamment avec des suppléments à base de plantes.
  • Évitez de combiner différents médicaments ou substances illicites augmentant la sérotonine sans avis médical.
  • Signalez à votre médecin tout nouveau symptôme, surtout lors des changements de dose

Que faire si vous remarquez ces signes ?

Dans les cas sévères, le syndrome sérotoninergique peut mettre en danger votre vie s’il n’est pas traité rapidement.

Contactez immédiatemment votre médecin ou le SAMU (15).

Votre médecin et votre pharmacien travaillent ensemble pour s’assurer que vos médicaments sont compatibles.

En les informant bien, vous êtes entre de bonnes mains.

Les différents effets secondaires selon les antidépresseurs

Il existe plusieurs classes d’antidépresseurs, chacune ayant son propre mécanisme d’action et, par conséquent, ses effets secondaires spécifiques.

Les ISRS : un choix fréquent et bien toléré

Les Inhibiteurs Sélectifs de la Recapture de la Sérotonine (ISRS), souvent prescrits en première intention, sont généralement bien tolérés.

Cependant, ils peuvent provoquer :

  • Des troubles sexuels (comme une baisse de la libido ou des difficultés à atteindre l’orgasme).
  • Un risque légèrement accru de saignements, notamment en cas de prise d’anti-inflammatoires.
  • Une baisse de sodium dans le sang (hyponatrémie), surtout chez les personnes âgées.

Les IRSN : efficacité renforcée, vigilance accrue

Les Inhibiteurs de la Recapture de la Sérotonine et de la Noradrénaline (IRSN) peuvent entraîner :

  • Une légère augmentation de la tension artérielle.
  • Des sueurs nocturnes.
  • Un risque rare de syndrome sérotoninergique (surstimulation du système nerveux).

Les tricycliques : une ancienne génération, plus efficaces mais moins bien tolérés

Ces antidépresseurs, moins utilisés aujourd’hui en raison de leur profil de tolérance, sont associés à des effets secondaires comme :

  • Sécheresse buccale, constipation et troubles de la vision (effets anticholinergiques).
  • Un risque accru de troubles du rythme cardiaque.
  • Une sensibilité accrue au soleil, nécessitant une protection adaptée.

Pour autant, dans une étude qui compare l’efficacité des traitements, le traitement le plus efficace est l’amitriptyline qui est un antidépresseur tricyclique.

Les IMAO : efficaces mais contraignants

Les Inhibiteurs de la Monoamine Oxydase (IMAO) demandent un suivi rigoureux et une adaptation du régmie en raison de :

  • Risques d’interactions alimentaires (comme avec certains fromages) et médicamenteuses.
  • Crises hypertensives en cas d’interaction.
  • Hépatotoxicité (effets indésirables sur le foie), bien que cela reste rare.

Les autres antidépresseurs : des profils variés

D’autres molécules comme la mirtazapine, la vortioxétine ou l’agomélatine ont leurs propres particularités : 

  • Une tendance à favoriser la prise de poids pour certaines.
  • Une surveillance hépatique nécessaire pour d’autres.
  • Des profils d’effets secondaires souvent plus légers.

Retenez ceci : Chaque traitement est unique et adapté à vos besoins. Si vous ressentez des effets gênants, parlez-en avec votre médecin.

Ensemble, vous pouvez ajuster votre prise en charge pour trouver le meilleur équilibre entre bénéfices et tolérance. Vous n’êtes pas seul·e dans ce parcours.

Dépendance et sevrage : démêler le vrai du faux

La prise d’antidépresseurs sur le long terme entraîne une adaptation naturelle de l’organisme, mais cela ne signifie pas dépendance au sens addictif.

Ces médicaments ne créent ni besoin compulsif ni effet euphorique. Cependant, leur arrêt nécessite certaines précautions.

Voici ce qu’il faut savoir :

  • Syndrome de discontinuation : Un arrêt brutal peut entraîner des symptômes temporaires comme des vertiges, des nausées, des troubles du sommeil, de l’irritabilité, ou des sensations de « choc électrique ».
  • Ces manifestations s’apparentent à un syndrome de sevrage : elles résultent simplement de l’adaptation du corps à l’arrêt du traitement.
  • Risque de rechute : Un arrêt mal géré peut aussi entraîner le retour des symptômes dépressifs.

Pour éviter ces inconforts, il est crucial de diminuer la dose progressivement, sous supervision médicale.

Ce processus peut prendre plusieurs semaines ou mois, selon votre situation et le type d’antidépresseur.

Points importants à retenir :

  • L’adaptation de l’organisme n’est pas une dépendance : les antidépresseurs ne provoquent pas de recherche compulsive comme les substances addictives.
  • Certains effets, comme une prise de poids, peuvent persister à l’arrêt, mais un suivi médical permet d’ajuster la prise en charge.
  • La décision de continuer ou d’arrêter un traitement doit toujours être prise en concertation avec un médecin, pour trouver le meilleur équilibre entre bénéfices et risques.

Vous pouvez avancer en toute confiance : avec un accompagnement adapté, il est tout à fait possible de gérer ce processus en douceur et de préserver les bienfaits du traitement.

Antidépresseurs : Pourquoi éviter l'arrêt brutal ?

Même si vous vous sentez beaucoup mieux, il est important de ne jamais arrêter un traitement antidépresseur de façon soudaine.

Cette précaution vise à protéger votre équilibre émotionnel et physique.

Voici pourquoi :

  • Risque de rechute : Un arrêt brusque peut provoquer un retour rapide et parfois plus intense des symptômes dépressifs.
  • Effets de sevrage : Des signes comme des vertiges, des nausées, de l’anxiété ou des troubles du sommeil peuvent survenir si le traitement est stoppé trop rapidement.

Pour arrêter un antidépresseur en toute sécurité, l’accompagnement d’un médecin est indispensable.

Ensemble, vous pourrez planifier une réduction progressive, avec un suivi adapté pour prévenir ces inconforts.

Souvenez-vous : Prendre le temps d’arrêter correctement votre traitement, avec un soutien médical, maximise vos chances de conserver les bienfaits obtenus et d’éviter tout désagrément inutile. Vous avancez à votre rythme, en toute sécurité.

Personne allongée sur un canapé lors d'une consultation chez une psychiatre tcc

Effets secondaires : Quand Consulter ?

Certains signes doivent vous alerter et nécessitent une consultation rapide :

  • Idées suicidaires ou comportement agressif inhabituel
  • Éruption cutanée ou signes allergiques
  • Confusion mentale ou hallucinations
  • Fièvre élevée associée à des tremblements et une agitation (possible syndrome sérotoninergique)
  • Maux de tête intenses et persistants
  • Palpitations cardiaques ou douleurs thoraciques
  • Crises convulsives
  • Saignements anormaux ou ecchymoses inexpliquées
  • Troubles de la vision soudains
  • Nausées et vomissements sévères ou persistants
  • Jaunissement de la peau ou des yeux (signe possible d’atteinte hépatique)
  • Variation importante et rapide de l’humeur, notamment euphorie excessive

Contactez votre médecin si vous ressentez l’un de ces symptômes ou tout autre changement préoccupant dans votre état de santé.

Il est toujours préférable de consulter en cas de doute plutôt que d’ignorer un signe potentiellement grave. Votre médecin pourra évaluer la situation et ajuster votre traitement si nécessaire.

Ce qu’il faut retenir

⚠️ N’arrêtez pas votre traitement antidépresseur brutalement – cela peut provoquer des symptômes de sevrage désagréables et une réapparition des symptômes dépressifs

🗓️ Discutez avec votre médecin des effets secondaires que vous rencontrez et envisagez ensemble des ajustements progressifs de votre traitement

💪 Adoptez de saines habitudes de vie (alimentation équilibrée, exercice, sommeil) pour améliorer la tolérance du traitement

🔍 Soyez vigilant aux signes nécessitant une consultation urgente (idées suicidaires, réactions allergiques, etc.)

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Questions Fréquentes

Non, l’efficacité varie selon les individus. Environ 60-70% des personnes répondent positivement au traitement.

 La durée minimale recommandée est généralement de 6 mois après la rémission des symptômes pour un premier épisode et 1 à 2 ans pour un deuxième ou plus.

 La plupart du temps oui, mais il est préférable d’attendre de connaître vos réactions au traitement et d’en discuter avec votre médecin.

Non, ils ne changent pas la personnalité. Ils aident à retrouver votre véritable personnalité, souvent masquée par la dépression.

Tous les antidépresseurs peuvent avoir des effets secondaires. Leur nature et leur intensité varient grandement d’une personne à l’autre, et d’un traitement à l’autre. Il est courant de devoir réaliser plusieurs essais avant de trouver le traitement qui vous convient. Rappelons tout de même que la plupart des personnes n’ont aucun effet secondaire une fois la phase d’introduction passée !

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