Bienvenue dans Sortir de la dépression avec les TCC, le podcast de Feel qui vous aide à mieux gérer vos émotions et retrouver confiance en vous en luttant contre la dépression. Je m’appelle Jérémie, fondateur de l’application Feel et avec le Docteur Post, psychiatre spécialiste des thérapies cognitives et comportementales. On vous aide à comprendre ce que vous vivez et à apprendre comment utiliser les outils de la psychologie pour vous sentir mieux.

Jusqu’ici, on a parlé de dépression au sens large. Pourtant, vous avez peut-être déjà entendu parler de dépression saisonnière ou de trouble dysphorique prémenstruel, ou encore de dépression post-partum. En effet, la dépression peut prendre plusieurs formes et c’est très important de les différencier, tout simplement parce qu’on ne va pas traiter de la même façon toutes les formes de dépression.

Alors, pour que ce soit parfaitement clair pour vous, je vous propose qu’on voit aujourd’hui la forme classique d’un épisode dépressif. Les cinq formes particulières d’épisodes dépressifs et ensuite comment on peut les reconnaître et surtout comment on peut faire pour aller mieux. Avant de vous intéresser aux formes particulières, je vais vous rappeler quelques points importants qui vont caractériser la forme la plus fréquente de dépression.

Les trois principaux symptômes qui vont la caractériser, ça va être une humeur basse et triste, un manque d’intérêt et enfin une baisse d’énergie. Ces trois symptômes, ils vont s’accompagner d’autres symptômes qui vont varier un peu en fonction des personnes. Ça peut être les troubles du sommeil, des troubles de l’appétit. On peut par exemple avoir très faim ou au contraire pas du tout d’appétit, etc.

Mais ce qui est à retenir et qui est très important, c’est que ces troubles, il va durer plus de deux semaines et être présents quasiment chaque jour de manière importante. C’est important tout simplement parce que c’est grâce à ça qu’on va pouvoir distinguer une dépression d’une variation normale de l’humeur ou encore d’une déprime passagère. Voilà, maintenant que tout ça est clair, passons aux formes particulières.

On commence avec la dépression post-partum. Déjà, la dépression post-partum, ce n’est pas un baby blues, tout comme une dépression n’est pas une déprime. Le baby blues, c’est quelque chose qui va arriver généralement dans les trois jours qui vont suivre l’accouchement et qui va s’estomper assez rapidement. La dépression post-partum, elle, elle va arriver dans les quatre semaines qui vont suivre l’accouchement.

Elle va durer plus de deux semaines avec des symptômes qui sont plus intenses et qui peuvent aller jusqu’à une phobie d’impulsion. C’est-à-dire qu’on a des pensées, qu’on se voit faire du mal à son enfant sans pour autant qu’on ait envie que ça se produise, ni même qu’on passe à l’acte. Et attention à une idée reçue qui est très largement répandue.

La dépression post-partum ne touche pas du tout que les femmes. C’est environ une femme sur cinq qui va souffrir de dépression post-partum. Chez les hommes, on est plutôt sur un sur dix. Alors que faire dans ce cas ? Et bien appuyez-vous sur l’application Feel, mais aussi sur des professionnels de santé autour de vous médecins, pédiatres, sages-femmes, auxiliaires, puéricultrices, etc.

On est souvent très entouré lors d’une naissance, alors profitez de cette opportunité. Vos proches vont pouvoir vous aider à surmonter cette épreuve et aussi à avoir moins de difficultés à prendre soin de votre enfant. Voyons maintenant la dépression liée à une substance ou un médicament, parce qu’en effet, la dépression peut aussi arriver suite à la mise en place d’un traitement médicamenteux ou de la prise d’anxiolytiques par exemple.

D’autres substances peuvent engendrer ou contribuer à maintenir une dépression, par exemple le tabac, l’alcool ou encore le cannabis, la cocaïne, les amphétamines. Ça va souvent se produire quand on est dans une période de sevrage, c’est-à-dire qu’on diminue son utilisation ou au contraire quand on en a une utilisation qui devient régulière. Mais dans ce cas, qu’est-ce que vous pouvez faire s’il s’agit d’un médicament ?

Vous pouvez déjà regarder la notice et voir si la dépression est listée dans les éventuels effets secondaires. Mais en cas de doute, surtout n’arrêtez pas de prendre votre traitement et contactez votre médecin. C’est lui qui pourra vous dire si le traitement peut être à l’origine des troubles que vous ressentez. S’il s’agit d’une drogue, vous pouvez contacter à tout moment et anonymement drogue info service pour avoir l’aide d’un professionnel.

Il s’agit du 0 800 23 13 13. Voyons maintenant un autre type de dépression les dépressions dues à une affection médicale. On peut par exemple citer les accidents vasculaires avec infarctus, les maladies neurologiques maladie de Huntington, sclérose en plaques, maladie de Parkinson et autres lésions cérébrales et enfin les maladies endocriniennes. Par exemple la maladie Cushing ou encore les troubles de la thyroïde.

Qu’est-ce que vous pouvez faire dans ce cas ? Et bien, si vous avez connu une ou plusieurs de ces affections médicales et que vous ressentez des symptômes dépressifs, parlez-en à votre médecin, ça lui permettra de faire d’éventuels liens plus rapidement. Pourquoi c’est important de procéder comme ça ? Tout simplement parce que quand une dépression est due à une affection médicale, il est parfois plus pertinent de commencer par traiter la cause première.

Par exemple, si vous avez un problème de thyroïde, eh bien, parfois, le fait de traiter ce problème de thyroïde va faire disparaître les symptômes dépressifs, ce qui vous évitera de vous lancer dans une psychothérapie ou dans un traitement antidépresseur par exemple. En revanche, si vous n’avez connu aucune de ces affections médicales, ne commencez pas à aller sur Google et tapez tous les symptômes.

Tout simplement parce qu’un vrai diagnostic ne peut être fait que par votre médecin. C’est pour ça que dans le cas d’une dépression, il y a souvent un diagnostic de santé général qui est fait par votre médecin, tout simplement pour écarter les causes qui pourraient influer sur la dépression. On passe maintenant à la dépression résistante. Qu’est-ce qu’on appelle dépression résistante ?

C’est une dépression qui n’évolue pas favorablement ou qui va persister dans le temps malgré la mise en place d’au moins 2 traitements antidépresseurs et bien conduits avec un ou une professionnelle de santé. Qu’est-ce que vous pouvez faire dans ce cas ? Eh bien, la première chose à faire si vous n’êtes pas réceptif au premier traitement, c’est de tenir bon.

Tout simplement parce qu’une étude menée sur des milliers de personnes souffrant de dépression a montré que même si on n’est pas en rémission avec les premiers traitements, le fait de continuer à agir augmente vos chances de guérison. On finit cette vidéo avec la dépression mélancolique qui est la forme la plus grave d’épisodes dépressifs. Cette forme de dépression, elle va se caractériser par une perte de plaisir, par un ralentissement et un sentiment de vide qu’on va appeler une anesthésie affective.

C’est-à-dire que vous n’êtes plus capable de ressentir aucune émotion, même de l’amour, pour vos proches par exemple. La dépression mélancolique, elle peut aussi s’accompagner de croyances qui sont complètement déconnectées de la réalité. Par exemple de la culpabilité délirante. C’est-à-dire que vous avez l’impression d’avoir commis une faute ou d’avoir fait du mal à quelqu’un, mais ça peut aussi être des délires de ruine.

C’est-à-dire que vous avez l’impression d’être complètement ruinés ou que votre entreprise va absolument faire faillite. Ou encore de l’hypocondrie, C’est-à-dire que vous êtes convaincu d’être atteint d’une maladie très grave, voire mortelle. Si vous êtes dans ce cas, qu’est-ce que vous pouvez faire ? Eh bien, la première chose, c’est de contacter rapidement un médecin si ce n’est pas déjà fait.

Et ensuite, ce qui est sûr, c’est que l’application Feel peut vous être utile, mais elle ne sera absolument pas suffisante pour aller mieux. Les pensées suicidaires sont très souvent présentes quand on souffre de dépression mélancolique. Alors rappelez-vous qu’un professionnel de soin est à votre disposition gratuitement en appelant le 31 14, sept jours sur sept, 24 heures sur 24 partout en France.

Pour finir, on a vu que la dépression pouvait prendre des formes très différentes. C’est pour ça qu’on vous conseille quoi qu’il arrive de faire un diagnostic avec un médecin avant d’utiliser l’application. Si jamais vous avez l’impression de vous être reconnu dans l’une des formes que nous avons évoquées, parlez-en avec votre médecin, ça pourra l’aider dans sa réflexion.

Mais n’oubliez pas que c’est le médecin, lui qui a l’expertise pour faire le bon diagnostic, car c’est tout simplement son métier. L’objectif, c’est bien sûr que votre médecin puisse vous donner un traitement qui soit adapté à vos besoins. D’ailleurs, vous pouvez lui parler du fait que vous utilisez l’application Feel qui pourra faire partie intégrante de votre thérapie. Mais n’oubliez pas que pour certaines formes particulières ou graves de la dépression, l’application Feel ne pourra pas toute seule suffire.

Merci d’avoir écouté cet épisode de sortir de la dépression avec les TCC proposées par Feel. Tous les outils et exercices sont accessibles en lien dans la description, donc pensez à les télécharger et surtout à vous entraîner un peu chaque jour. Si ce podcast vous aide, abonnez-vous et laissez-nous cinq étoiles. C’est ce qui nous permet de le faire connaître à d’autres personnes qui en auraient besoin pour aller plus loin.

Vous pouvez télécharger l’application d’auto-thérapie Feel. Elle est disponible sur l’App Store et Play Store. Nous, on se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode. Toujours pour avancer un pas après l’autre. Prenez soin de vous et à bientôt.